A La Rochelle, Advanced Aerodynamic Vessels (A2V) propose des catamarans à moteurs à portance aérodynamique capables d’atteindre 110 km/h et d’évoluer sur mer ou sur rivière.
Qu’ils embarquent 12, 25 ou 60 passagers, les catamarans rapides à portance aérodynamique de la société rochelaise Advanced Aerodynamic Vessels (A2V) ont des résultats incroyables. Avec des moteurs standards, mais doté d’une subtile répartition des poids pour ne pas se retourner, le catamaran atteint des vitesses de 40 à 60 nœuds selon les modèles (de 75 à 110 km/h) tout en consommant nettement moins. « En comparaison avec un bateau de même motorisation, le nôtre va deux fois plus vite et consomme en moyenne deux fois moins, avance le fondateur d’A2V avec cinq associés, Lionel Huetz. Aujourd’hui pour aller par exemple à 100 milles des côtes à une vitesse moyenne de 40 nœuds, il faut un bateau de 36 mètres, pesant 120 tonnes et pouvant embarquer 40 personnes, soit une consommation de 30 litres par passager pour 100 km. Nous, pour 60 passagers, nous proposons un bateau de 24 mètres qui consomme 10 litres par passager pour 100 km, et à 60 nœuds. Un navire traditionnel brûle jusqu’à six millions de litres par an, le nôtre jusqu’à quatre millions de moins. » Un argument de poids au moment de calculer la rentabilité d’un investissement de l’ordre de deux millions d’euros.
Plusieurs brevets
Ces performances reposent notamment sur la conception du catamaran, qui a fait l’objet de plusieurs brevets. Sa proue ouverte laisse entrer beaucoup d’air sous la plate-forme. Mais celui-ci s’y retrouve compressé, ce qui crée la portance et le transfert du poids du bateau de la mer vers l’atmosphère. Le catamaran est plus léger, il a tendance à flotter au-dessus de l’eau, la résistance mécanique de l’océan est réduite.
Un A2V 25 CB (pour crew boat de 25 places) et un A2V shuttle (12 places) ont déjà été vendus. Dans quelques semaines le premier rejoindra le Gabon et son propriétaire, une entreprise française spécialisée dans la logistique de soutien aux champs pétroliers en mer et à terre, et le second pour un armateur opérant pour un hôtel de luxe d’Evian qui cherchait une solution autre que l’hélicoptère pour transporter ses clients de l’aéroport à leur chambre.
O. G.