La Compagnie régionale des commissaires aux comptes organise jeudi 6 novembre, au Palais des congrès du Futuroscope, sa Biennale avec pour thème principal « Transmettre pour pérenniser ».
Chefs d’entreprises, élus, banquiers, avocats et étudiants, près de 600 personnes sont attendues par la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Poitiers pour son grand rassemblement jeudi 6 novembre. L’édition 2014 de la Biennale est consacrée à la transmission d’entreprise.
« Ce temps fort est important pour nous, pour échanger avec le monde de l’entrepreneuriat, pour s’ouvrir, souligne Fabiène Berthier, présidente de la CRCC. Cela permet aussi de montrer aux étudiants la richesse de notre profession. C’est un métier méconnu, mais qui embauche. Il y a une grande diversité dans les missions que nous remplissons et dans les entreprises que nous rencontrons. Notre métier ne consiste pas à vérifier des comptes uniquement, nous abordons aussi l’organisation interne de l’entreprise entre autres, ce sont des échanges très intéressants. »
Créateur de confiance
Le commissaire aux comptes est là pour sécuriser et valider les informations sur les comptes de l’entreprise. En certifiant les comptes annuels, il crée ainsi de la confiance, se porte garant de cette information pour des tiers. « Les partenaires peuvent se baser sur ces documents pour engager des relations fiables. Dans une période économique perturbée, une information financière transparente est indispensable. »
Si le commissaire aux comptes détecte des points faibles, il peut émettre des recommandations. Et si l’entreprise rencontre des difficultés, le commissaire aux comptes peut déclencher une procédure d’alerte. Plus il y a d’anticipation sur les difficultés, plus l’entreprise peut réagir rapidement. Le commissaire doit vérifier la continuité d’exploitation : « Au vu de toutes les informations portées à notre connaissance, le commissaire aux comptes apprécie si l’entreprise peut poursuivre son activité sur les douze mois à venir. »
Avoir une information claire et transparente est nécessaire dans les moments clés. « Lors d’une transmission, le commissaire aux comptes fiabilise les bases de la transaction. Lors d’un audit d’acquisition, nous travaillons sur les chiffres, mais également sur l’organisation de l’entreprise, et autres points où il faut faire attention. Nous sommes dans une région où certaines entreprises sont de vraies pépites, à forte valeur ajoutée. Il est important de s’assurer que ces sociétés vont continuer, que les emplois, les savoir-faire, les outils de production seront sauvegardés. »
Luc Ferry en invité
Pour la première partie, Luc Ferry partagera une réflexion large sur la pérennisation et la transmission du savoir en général. Abordant les points de vue philosophique, symbolique ou encore spirituel, il viendra mettre en perspective l’acte de transmettre. La deuxième partie est une table ronde avec plusieurs chefs d’entreprise qui viendront partager leur expérience. « Il existe différents types de transmission qui fonctionnent. Quelque soit ce mode (succession, reprise par les salariés, cession…), s’il y a une bonne préparation et des bases fiables, l’opération peut se dérouler dans de bonnes conditions. Aujourd’hui, ces entreprises ont continué à se développer. »
Mathilde Wojylac
Programme
Jeudi 6 novembre, au Palais des congrès du Futuroscope
9 h : Ouverture de la biennale par Fabiène Berthier, présidente de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes
9 h 20 : Exposé de Luc Ferry, philosophe et écrivain français sur « Transmettre pour pérenniser »
11 h : Témoignages filmés de chefs d’entreprise, réalisés par le Centre des jeunes dirigeants du Poitou-Charentes
11 h 10 : Table-ronde avec Elisabeth Guillaumond (Fabrix), François Guilloteau (Sateco), Alain Raynal (Harmonie Médicale) et Jean-Guy Valette (Aubrun-Tartarin)