Discrètement, l’entreprise rochefortaise Alliance Caoutchouc continue de grandir, tant en termes de produits manufacturés que de clientèle et d’infrastructure.
Alliance Caoutchouc fait partie de ces PME dont quasiment tout le monde ignore le nom, mais dont nous possédons tous un élément qu’elle a fabriqué. Spécialisée dans la production de pièces techniques en caoutchouc ou en silicone, l’entreprise rochefortaise fournit l’industrie automobile (joints, soufflets de boîte de vitesse), l’agroalimentaire (joints pour cuves à vin, pour laiteries), le nautisme (le joint des compas notamment), l’alimentaire, le bâtiment (joints d’étanchéité, passes-câbles), l’aéronautique (un peu), la construction de machines-outils et même la SNCF via un commanditaire pour des tapis de sol. En tout, 1 121 pièces différentes sont fabriquées par Alliance Caoutchouc dont « on ne connaît pas toujours l’utilisation », reconnaît sa dirigeante, Corinne Chaigneau.
Nouveau client ?
L’écrasante majorité des pièces sont produites pour le compte de sous-traitants, sauf pour les secteurs du bâtiment notamment, et un nouveau commanditaire pourrait élargir encore la clientèle de la PME de 9 personnes. Un sous-traitant rêve de distribuer des attaches-faciles (pour attacher une plante à un tuteur) aux enseignes de jardinage et pour cela, il ferait appel à Alliance Caoutchouc. Tout en cherchant à développer l’exportation (10 % du CA).
Si cette commande aboutissait, cela consoliderait encore un peu l’assise de la PME face à la concurrence, même si la dirigeante quinquagénaire se soucie peu d’elle. « Je ne m’occupe pas de la concurrence, d’autant qu’elle est souvent très spécialisée, automobile, aéronautique …, alors que nous nous sommes au contraire généraliste. » Cela permettrait néanmoins de consolider aussi la croissance du chiffre d’affaires, qui augmente chaque année (+3,16 % entre 2016 et 2017). En attendant, l’entreprise va augmenter sa surface de 25 % pour atteindre 1 250 m2. Les travaux commencent en septembre. Ce nouvel espace permettra aussi d’accueillir dans les meilleures conditions de nouveaux salariés. Il en arrive en moyenne un par an depuis 2015, mais deux cette année. Le prochain est attendu en 2019.
O. G.