Altifort GLI : après le rachat, de nouvelles perspectives

Altifort GLI, anciennement GLI  Citergaz, est une entreprise du civraisien qui a construit plus d’un million de réservoirs de gaz liquéfiés, comprimés ou dissous. Un savoir-faire particulier qui permet de travailler dans le monde entier.

Connue sous le nom GLI Citergaz, depuis juillet dernier, l’entreprise de Saint-Pierre-d’Exideuil a rejoint le groupe Altifort et s’appelle donc Altifort GLI (comme Gaz Liquéfiés Industrie). Installée en 1924, il s’agissait à l’origine d’un atelier de construction métallique. Depuis 1975, l’atelier fabrique des appareils à pression, désormais en acier ou en inox, (plus précisément spécialisés dans la fabrication de bouteilles, de réservoirs et de stockages fixes ou mobiles à usage domestique ou industriel pour les GPL et tous les gaz liquéfiés, comprimés ou dissous). Le site de Civray est à la fois un site de production et un centre de services, c’est-à-dire qu’il s’occupe de la mise en place, du retrait, de l’échange, de l’intervention et du dépannage sur du matériel.

Sur ce site de 110 000 m2, 130  salariés travaillent (dont 90  en production). Les deux grands bâtiments permettent de fabriquer des réservoirs de 5 à 180  000 litres et pouvant aller jusqu’à 4 m de diamètre. Mais l’entreprise doit se renouveler. « Le GPL n’a pas fonctionné pour l’usage domestique, aussi bien dans le secteur automobile que pour le chauffage. Nous nous préparons à la fin d’un marché. Nous nous tournons vers les fûts à pression, voire haute pression », explique Antony Fouet, directeur du site Altifort GLI.

De nouvelles orientations

Pour l’année 2018, le chiffre d’affaires s’élève à 17 millions d’euros. À court terme, le directeur aimerait le doubler et atteindre les 40 millions d’euros. « Nous souhaitons être un partenaire stratégique majeur des industriels français », précise Antony Fouet.

Les principaux clients d’Altifort GLI sont de grands noms de l’industrie, mais également du gaz et des transports, à l’échelle nationale et internationale. Une ambition qui se traduit également par le développement, entre autre, de réservoirs en inox à haute capacité. « Nous nous développons sur des réservoirs plus pointus, des fûts à pression. Le processus de soudure est particulier. Chaque opération demande beaucoup de précision, de savoir-faire et de test », poursuit-il. La construction de ce type de réservoir peut même prendre jusqu’à plusieurs mois.

Pour 2019, Altifort GLI a prévu d’investir plus de 2,2 millions d’euros : un investissement qui concerne notamment la rénovation des bâtiments. « Nous voulons réalisé une toiture photovoltaïque, améliorer les conditions de travail de nos ouvriers et séparer l’acier et l’inox », précise le directeur du site. Au niveau technologique aussi, il y aura des nouveautés : un banc de découpe plasma 5 axes (pour la chaudronnerie), quatre cellules robotisées en soudage et quelques améliorations de procédés bien spécifiques.

Bien évidemment, tous ces investissements auront des impacts sur l’effectif de l’entreprise qui devrait atteindre les 160  salariés. Alfifort GLI pourrait aussi devenir un pôle d’excellence dans le domaine de la chaudronnerie et de la soudure des appareils à pression. « Des gens d’autres sites du groupe pourraient venir se former et nous essaierons de former aussi en local, car c’est un savoir-faire complexe et difficile à acquérir de souder des réservoirs ou des fûts à pression », explique Antony Fouet. De la fabrication à la formation, le site de Saint-Pierre-d’Exideuil a su finalement se renouveler pour garantir son activité, ici, dans la Vienne.

J. P.