A Saint-Savin, l’entreprise créée par Florent Normand usine et assemble des pièces pour l’aéronautique. Avec un carnet de commandes en croissance, son souci s’il veut encore se développer est de recruter.
Aujourd’hui, ils sont six, mais Florent Normand cherche à recruter trois personnes de plus pour continuer à développer l’entreprise AMCP. Il sera d’ailleurs présent au Forum Emploi, ce jeudi, au parc des expositions de Poitiers. Apprenti, alternant ou personne avec une première expérience, il recherche des tourneurs-fraiseurs, des opérateurs sur machines à commande numérique.
Depuis avril, AMCP (Aéronautique mécanique chaudronnerie de précision) œuvre dans l’usinage mécanique. « Nous avons des moyens récents à notre disposition pour usiner des pièces en petites et moyennes séries, fabriquer des ensembles pour de l’outillage et s’assurer des réglages et des contrôles », souligne Florent Normand, le dirigeant. Tournage, fraisage, chaudronnerie industrielle … AMCP a plusieurs cordes à son arc pour répondre aux demandes de ses clients. L’entreprise usine aussi bien des métaux (aluminium, cuivre, acier, titane …) que des plastiques techniques et composites. « Nous travaillons essentiellement comme sous-traitant pour des entreprises de l’aéronautique, de l’espace et de la défense. Aujourd’hui, nous avons les commandes. De nouveaux clients arrivent. Nous sommes en croissance et sur une bonne dynamique, mais je dois recruter. »
Une reprise qui se transforme en création
Florent Normand travaille depuis 20 ans dans l’industrie. Après des études scientifiques, il devient ingénieur et rejoint des entreprises de l’énergie ou de l’aéronautique. En 2012, il arrive à Saint-Savin comme directeur de l’entreprise Paulin Socam. En janvier 2016, elle est mise en liquidation judiciaire suite aux difficultés de sa maison-mère, basée dans le Nord. « J’ai proposé une reprise de l’entreprise au tribunal d’Arras, mais elle a été rejetée. La nouvelle a été dure et il a fallu repartir sur autre chose. Ce refus m’a tout de même permis d’ouvrir une voie avec liquidateur pour reprendre les bâtiments et le matériel. Ce que je souhaitais avant tout, c’était sauver les emplois, permettre aux gens avec lesquels je travaillais de continuer. » Il rachète donc les locaux et le parc machines pour « recréer une activité et repartir ». Après un an d’arrêt, AMCP démarre à Saint-Savin. « En janvier 2016, nous avions un carnet de commandes plein. Après un an de fermeture, il faut repartir de zéro. » Les débuts sont encourageants. « La communauté de communes m’a soutenu. J’ai aussi fait partie des lauréats du concours Créa’Vienne. C’est motivant cette reconnaissance du travail, de notre investissement, de partager notre expérience avec d’autres entrepreneurs. Cela permet aussi de tirer l’entreprise, les salariés vers le haut, de faire du positif. Oui, c’est possible de créer en France et d’avancer, mais il faut faire de la qualité, surtout dans ce domaine. J’ai des journées chargées, mais AMCP se développe. »
M. W.