Le fonds Capital Management Partners ne doute pas du potentiel du chantier naval rochefortais de multicoques Bavaria Catamarans et souhaite investir dans un nouveau site pour augmenter la production.
Après le rachat le 5 septembre dernier du groupe Bavaria Yachtbau, qui comprend Bavaria, la branche allemande de construction de bateaux monocoques et Bavaria Catamarans, la branche rochefortaise de multicoques, les responsables du fonds de capital-investissement Capital Management Partners (CMP) ont rencontré les élus locaux pour évoquer l’avenir — radieux — du chantier naval et le nécessaire développement de l’usine.
« On veut investir pour croître », a tout de suite indiqué Kai Brandes, directeur général de CMP. Le chantier naval doit donc déménager sur un site plus grand. En 2018, il aura produit 75 unités et pourrait, sur son site actuel (7 000 m2) de Rochefort, monter à 100 catamarans par an. Mais le marché, « qui a une croissance à deux chiffres depuis 7 ans et +35 % par an depuis 2014, sera toujours porteur dans les années à venir et va vers des unités plus grandes », a souligné le directeur général de Bavaria Catamarans, Gildas Le Masson. Logiquement, les nouveaux propriétaires veulent donc produire 200 bateaux par an et des modèles plus grands. Pour cela il faut, si possible en moins de deux ans, trouver un site deux fois plus grand et en bord à quai pour mettre immédiatement à l’eau des bateaux dont la taille ne permettra plus qu’ils transitent par la route.
Retour de Nautitech
Des discussions sont entamées depuis 2016 avec le président de l’Agglomération rochefortaise, Hervé Blanché. « Le foncier est disponible sur le port de commerce », a t-il indiqué.
Mais la collectivité devra trouver des investisseurs (La Banque des Territoires est pressentie) pour adapter l’outil aux besoins car l’entreprise ne veut être que locataire, comme elle l’est aujourd’hui. L’investissement n’est pas chiffré, mais l’ordre de grandeur serait « à peu près d’un million d’euros pour 1 000 m2 », a reconnu Gildas Le Masson.
Cet investissement assoirait la dynamique économique de Rochefort, d’autant que l’entreprise n’a aucune intention de quitter la Charente-Maritime. Bavaria Catamarans emploie 250 personnes (50 en 2014), dont 20 % en intérim. « C’est trop, a commenté Gildas Le Masson. On veut les transformer en CDI dès que possible. » De même, il est programmé que l’entreprise retrouve son nom d’origine, Nautitech, qui est « reconnu sur le marché comme un constructeur haut de gamme », a salué Kai Brandes.
O. G.