Le marché bio français a le vent en poupe. Répondant à des préoccupations actuelles, les consommateurs sont au rendez-vous. De l’autre côté, l’offre continue de s’étoffer et de se structurer.
Le mois de la Bio, c’est l’occasion de découvrir entre pros l’agriculture biologique sous toutes les coutures. Claire Tessier, coordinatrice du pôle conversion chez Agrobio Poitou-Charentes présente la filière qui séduit de plus en plus. Saviez-vous que le département de la Vienne figure en tête de gondole en terme de surface cultivée bio dans la Nouvelle-Aquitaine ?
Info-éco / Pouvez-vous présenter votre organisme Agrobio Poitou-Charentes ?
Claire Tessier / Nous sommes une association qui rassemble les groupements départementaux d’agriculture biologique. Nous accompagnons les fermes dans leur reconversion, proposons des formations aux jeunes agriculteurs, facilitons la filière agroalimentaire et nous contribuons à la promotion des productions et produits bio. La 5e édition du mois de la bio en est la parfaite illustration.
Info-éco / Quel est l’objectif de ce rendez-vous annuel ?
C. T. / C’est un événement destiné aux professionnels , producteurs, techniciens, transformateurs agroalimentaires, les coopératives sont invités à découvrir l’agriculture biologique sous les angles technique, économique et humain. Cette année, 23 visites d’exploitations ont été organisées en Poitou-Charentes, des grandes cultures, aux bovins, en passant par les plantes aromatiques, désormais tous les végétaux et viandes sont bio. Nous avons également visité la Mine d’or, une entreprise de fabrication de Tourteau fromager bio et animé une journée d’information dédiée aux travaux culturaux en bio. C’est un moyen de présenter des exemples et des repères techniques, c’est important de rendre les chiffres crédibles.
Info-éco / Justement, comment évolue le bio dans l’ex Poitou-Charentes ?
C. T. / Selon nos estimations, ces chiffres sont en nette hausse et le département de la Vienne figure en tête de la Nouvelle-Aquitaine. En terme de surface en reconversion bio, la Vienne compte 4 500 ha, la Charente-Maritime 2 800 ha, la Charente 2 400 ha et les Deux-Sèvres 2 200 ha. Si on additionne, les surfaces déjà bio, plus celles en reconversion, le département de la Vienne atteint les 27 000 ha (et vise les 30 000 pour 2017), la Dordogne est le 2e département de la région, les Deux-Sèvres sont 5e avec 21 000 ha, la Charente compte 15 200 ha et la Charente-Maritime 11 400 ha, mais le département semble motivé à rattraper le retard. Le nombre de producteurs est lui aussi en hausse, les Deux-Sèvres en compte 379, la Vienne 318, la Charente-Maritime 295 et la Charente 277.
Info-éco / Qu’est-ce qui motive cette hausse ?
C. T. / La croissance du marché du bio est évidente et une opportunité pour les agriculteurs. Avant, l’activité était marginale, désormais, elle est très structurée. Au bout de deux à trois ans, ils trouvent leur équilibre et le bio leur apportent une valeur ajoutée avec moins d’intermédiaires. L’économique est un facteur prédominant, mais de plus en plus, il est question de la santé des applicateurs.
Propos recueillis par Lydia De Abreu
Un site internet dédié : www.penser-bio.fr.