A Châtelaillon-Plage, Jean-Baptiste Dagréou a racheté un terrain de camping qui lui servira à développer une nouvelle clientèle.
Cet été la complémentarité devra attendre encore un an avant de supplanter la concurrence. A Châtelaillon-Plage, station balnéaire la plus proche de La Rochelle, Jean-Baptiste Dagréou a racheté en 2015 le « Camping de l’océan », séparé par une rue du « Camping 2 plages village corsaires » qui lui appartient déjà. Le premier compte 100 places, le second 268 et tous deux sont classés 3 étoiles. Mais surtout, pour le moment, les deux se concurrencent alors même que le patron de 43 ans ne veut pas « qu’ils se cannibalisent ». Le risque est important pour lui, qui emploie 35 personnes sur le village corsaires, qui génère 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires. A l’inverse, le camping de l’océan n’emploie que six salariés pour un chiffre d’affaires de 250 000 euros.
Nouvelle clientèle
« Pour éviter ça, je veux développer une autre clientèle pour le Camping de l’océan, détaille Jean-Baptiste Dagréou. J’ai déposé une demande d’agrandissement de 100 places supplémentaires. Lorsque j’aurai l’autorisation, mais trop tard pour cette saison qui est déjà commencée, ce terrain sera dédié aux tentes équipées : une toile déjà montée, spacieuse, avec de vrais lits, une cuisine, de la vaisselle et un peu de mobilier. Il n’y aura pas de mobil-home, que cette clientèle n’aime pas, pas plus que d’animations pour la même raison. A l’inverse au village corsaires, les 160 mobil-homes et l’animation vont continuer. »
Le bonhomme sait de quoi il parle. Fils d’exploitants de campings dans les Landes, la famille est copropriétaire, en tout, de neuf terrains. En 2005 les parents possédaient notamment le Camping installé à proximité de la dune du Pilat, qui a servi de décor au film Camping. Cette année-là, Jean-Baptiste faisait lui ses premiers pas à la télévision, comme expert pour l’émission de M6 Panique au camping.
Depuis, il s’investit pour sa profession. Il occupe les fonctions de président de la Fédération départementale de l’hôtellerie de plein (FDHPA) et de président de la fédération régionale, qui s’est déjà adaptée à la nouvelle Région. « En Charente-Maritime, je travaille à faire avancer ma profession avec les instances politiques et administratives. Au niveau de la Région, nous souhaitons son soutien pour nous faire connaître dans le monde entier. »
O. G.