Le centre-ville se renouvelle

Le centre-ville de Poitiers voit de nouveaux commerces arriver. La mairie s’emploie à faciliter les choses, à créer un environnement favorable.

« Les commerce du centre-ville bougent, se renouvellent, se félicite Patricia Persico, adjointe à la mairie de Poitiers en charge du commerce. Il y a un renouveau et du mouvement. Nous constatons des fermetures, mais les ouvertures sont là également. La vacance entre les deux est moins longue qu’auparavant. » Le centre-ville de Poitiers compte 46 % d’enseignes nationales et 54 % d’indépendants. « L’arrivée d’H&M draine du public, dynamise la boucle commerciale dans son ensemble. Depuis quelques temps, les enseignes nationales regardent à nouveau Poitiers avec un œil intéressé. » Mi-novemebre, Undiz (sous-vêtements) et Hema (décoration) s’installeront à côté d’H&M. Ce travail se ressent notamment dans les salons comme le Mapic. « Après, le centre-ville se rétracte, mais de nouveaux concepts apparaissent. C’est un mouvement national, Poitiers n’y échappe pas. Des commerces avec des horaires décalés, plus petits ou proposant des concepts différents, des objets au détail apparaissent. Les petits commerces de proximité font leur retour. » Le Marché de Léopold prendra la place du 8 à Huit, rue Magenta. Les habitants du Pont Neuf sont ravis de l’ouverture de l’épicerie Epi Service. Des concepts comme L’effet bocal (épicerie sans emballage) et L’envers du bocal (bar et boutique de conserves régionales) vont arriver. Un nouveau poissonnier, proposant en plus des plats de poisson à emporter, va s’installer sous les Halles Notre-Dame. La chaîne Crêp’eat va ouvrir mi-novembre aux Cordeliers. Le commerce de détails sur Grand Poitiers représente 5 200 emplois, soit 7 % de l’emploi salarié du territoire.

Travailler sur la vacance

Pour mieux répondre aux commerçants, un référent permanent a été d’ailleurs embauché au sein de la mairie, Steve Meriau. « J’ai deux missions : développer des liens de proximité avec les commerçants, les assister sur les manifestations, prévenir certains problèmes, mais également faire du développement économique par du repérage de boutiques vides, de la présence sur les salons, de l’accueil de porteurs de projets … Je dois faciliter les échanges avec la mairie. » L’un de ses rôles est notamment de rendre compte de l’occupation ou de la vacance des magasins. Sur les emplacements 1 et 1 bis (rue Carnot, rue Gambetta, rue de la Regratterie, rue du marché de Notre-Dame, rue des Cordeliers et rue des Grandes écoles), le taux de vacances est de 3 %, avec une baisse de 3 % depuis 2013. « Et les temps de vacances entre deux commerces ont tendance à diminuer », constate Patricia Persico. Dans la Grand’Rue, Plexus Records a par exemple déménagé dans les anciens locaux du Loup Blanc. Sur les emplacements 2 (les autres rues piétonnes du centre-ville), le pourcentage est en augmentation. « Nous sommes en train de mettre en place des dispositifs d’observation et d’action. En accord avec les propriétaires, des boutiques pourront être à l’essai avec des baux courts (place Charles VII, rue Pétonnet …) ou concerner plusieurs porteurs de projets. Soit nous trouvons une activité qui corresponde, soit il faudra envisager — toujours en concertation avec le propriétaire — un changement d’affectation. » Un travail est également en cours sur les pôles de proximité, avec des études sur les Couronneries et Beaulieu.

M. W.