Lauréate du concours des Rabelais en 2015, la jeune femme originaire de Charente-Maritime exerce dans l’agroalimentaire en tant que primeur. Elle brigue le titre de Meilleur Ouvrier de France.
Niort, le 1er octobre. Charlotte Entraigues, corrézienne d’origine, est venue de Royan pour assister à la septième édition des Rabelais des Jeunes Talents. « C’est amusant de participer à un événement de ce genre, d’avoir été à cette place en 2015 et aujourd’hui de donner des conseils », explique la jeune femme de 27 ans.
Après un Bac technologique STG et un BTS MUC (Management d’unité commerciale), elle commence par travailler six mois chez un grossiste en fruits et légumes. Une première expérience qui la conforte dans son choix de carrière professionnelle. « Mes parents ont décidé de reprendre une boutique au détail et je les ai suivis dans l’aventure. Cela fait sept ans que je travaille avec eux. Mes grands-parents étaient primeurs, mes parents étaient grossistes avant de s’installer, j’ai toujours baigné dans ce milieu, c’est une histoire de famille. J’ai toujours voulu faire de la vente, ajoute-t-elle, et jouer à la marchande m’a toujours amusé. Je suis dans mon élément, je découvre des produits nouveaux, des saveurs nouvelles … l’étalage est différent tous les jours. »
Elle apprécie la partie conseil et contact avec les clients. « Nous avons avec mes parents une boutique importante, et cette année nous avons réaménagé le magasin, créé un rayon avec des fromages … A Royan, nous avons à proximité un important quartier d’habitation et des fois certains clients viennent de loin pour des conseils, des idées de recettes … » Un aspect essentiel de son métier, au-delà des produits vendus.
En 2015, Charlotte Entraigues est lauréate au niveau national des Rabelais des Jeunes Talents, dans la catégorie primeur. « J’ai envoyé ma candidature, présenté mon parcours, expliqué comment j’envisageais l’avenir et j’ai été sélectionnée. » Cette visibilité lui a permis de rencontrer la Confédération des jeunes primeurs. « Ils m’ont donné envie d’aller plus loin, d’avancer dans mon métier. »
Elle prépare ainsi, depuis plusieurs mois, le concours de Meilleur Ouvrier de France catégorie primeur. L’épreuve aura lieu lundi 22 octobre. « J’ai passé les qualifications l’année dernière et la finale nationale a lieu dans quelques jours. Nous ne sommes plus que huit. » Elle peaufine donc les moindres détails. « C’est un privilège d’y participer », s’enthousiasme-t-elle. A suivre …
Ludovic Rhode