Jusqu’au 20 septembre, les Châtelleraudais peuvent répondre à une petite enquête sur leur mutuelle. En effet, la ville de Châtellerault mène une réflexion pour proposer à ces administrés des offres groupées. « Les résultats de notre étude sur la population ont montré que 20 % des ménages vivaient sous le seuil de pauvreté, présente Nelly Cassan-Faux, adjointe en charge de la santé. Et un tiers de la population est juste au dessus du plafond pour bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Nous avons un vrai souci d’accès aux soins sur la ville. Cette population n’a souvent pas les moyens d’avoir une complémentaire et renoncent aux soins. » De plus, depuis janvier 2016, tous les salariés privés bénéficient d’une complémentaire santé dans leur entreprise. « Cela ne s’applique pas aux retraités, chômeurs, artisans … qui n’ont souvent pas les revenus pour souscrire un contrat. Comme d’autres communes, nous avons donc envisagé de faciliter cette démarche à nos administrés et de proposer une mutuelle communale. » La ville a ainsi rejoint une association Actiom, qui a négociée avec des assureurs des tarifs groupés. Les habitants ont ainsi ensuite le choix parmi trois mutuelles.
Dans la Vienne, Châtellerault est la 10e commune a avoir rejoint cette association après Bonneuil-Matours ou encore Chauvigny. « L’objectif est d’être un relais et d’offrir la possibilité à nos concitoyens de souscrire une assurance santé complémentaire. Nous participons ainsi à la réduction des renoncements aux soins. Chaque citoyen peut avoir accès à une couverture maladie à des prix raisonnables. » La commune est ensuite chargée d’informer et de promouvoir les offres auprès des habitants. L’enquête en cours doit permettre d’évaluer le public potentiel. « Nous estimons toucher 3 000 personnes, mais la cible est en réalité plus large. Cette offre s’adresse vraiment à ceux qui sont juste au-dessus des seuils et ne peuvent prétendre à aucune aide. Nous leur proposons une offre moins chère pour qu’ils sautent le pas et souscrivent une complémentaire. » Des réunions publiques d’information seront ensuite organisées sur le dernier trimestre. « Rien n’est obligatoire, à chacun de comparer et voir ce qui est le plus intéressant pour lui. »
M. W.