Terrains viabilisés, locaux à louer, espaces de coworking et pépinières d’entreprises … l’offre immobilière est complète au sein de la communauté de communes du Civraisien en Poitou. La réflexion stratégique se porte par ailleurs sur le développement et la transmission des entreprises du territoire.
Avec ses seize zones d’activités économiques sur près de 130 ha — dont 45 ha de disponibles — la communauté de communes du Civraisien en Poitou prépare sa stratégie économique territoriale. Il faut dire que depuis le 1er janvier dernier, ce vaste territoire, fruit de la fusion des communautés de communes des Pays Civraisien et Charlois, de la Région de Couhé et du Pays Gencéen et sa nouvelle compétence économique désormais acquise, avec la région, l’heure est à la réflexion. « Notre axe de stratégie s’oriente vers le développement de nos entreprises car nous avons aussi une problématique de la transmission des entreprises », explique Vincent Béguier, vice-président en charge de l’économie de la communauté de communes du Civraisien en Poitou. Dans certaines zones d’activités, des projets d’extension sont dans les tiroirs avec une priorité donnée aux accès des terrains viabilisés. Sur les ZA des Minières de Payré et de Saint-Pierre-d’Exideuil, labellisées Viennopôles, des aménagements réclament alors des contraintes environnementales et notamment l’obligation d’instaurer des noues paysagères pour la collecte de l’eau et l’installation d’éclairage économe en énergie.
Au gré des besoins des entreprises, d’autres formes d’hébergements émergent à l’instar d’un espace de coworking à Couhé formé autour de porteurs de projets ou encore d’une pépinière d’entreprises a été inauguré il y a seulement quelques semaines dans les anciens locaux de Kramp. Une initiative de Jean-Christophe Massonière, dirigeant d’Akpil, installé depuis 3 ans. « J’avais des demandes d’entreprises et ma société n’occupant que 3 000 m² sur les 7 000 m² disponibles, nous avons réalisé des travaux de réhabilitation pour organiser l’espace », explique Jean-Christophe Massonière. A ce jour quatre entreprises locales sont installées. Un bloc de 300 m² et une quinzaine sont encore disponibles.
A l’avenir, la construction de locaux, initiée par la collectivité, pourrait d’ailleurs bien être ralentie. « Nous partageons aujourd’hui la compétence économique avec la Région Nouvelle-Aquitaine et l’heure est plutôt au calage », souligneVincent Béguier qui sait qu’il va devoir se heurter à une première difficulté. « Grâce à divers dispositifs d’aides, auparavant les collectivités accompagnaient et portaient parfois les financements des constructions auprès des entreprises. Maintenant la région dit non, le département n’a plus la compétence économique et il faudra donc que la communauté de communes puisse le faire. La pratique va être plus compliquée », craint Vincent Béguier, d’autant que la stratégie territoriale devra aussi s’inscrire dans la démarche d’orientations du SCOT du sud vienne et du plan d’urbanisme intercommunal.
Autre enjeu : la connectivité du territoire. « Le plan départemental de haut débit monte en puissance sur notre territoire, convient Vincent Béguier. Le haut débit, mais aussi la téléphonie mobile est clairement un enjeu de développement de l’économie sur notre territoire. »
M. N.