La toute première entreprise-école pour futurs jeunes patrons, baptisée Coéco, qui est en fait une association, est officiellement née le jeudi 27 novembre à Rochefort. Mais pour qu’elle ouvre ses portes, il faudra encore sans doute attendre un an. Le temps de trouver les fonds nécessaires à son fonctionnement, soit 145 000 euros. Espérons que ses fondateurs, Olivier Grizon et Thibaud Bouillonnec, y parviennent avec l’aide de leurs partenaires, le Crédit Mutuel, la MACIF, Manuchar (équipement industriel), In Extenso (expert-comptable), Synap’TIC (communication) et Pôle Emploi, car le projet est séduisant. « C’est une première en France », assure Thibaud Bouillonnec.
Double projet
Celui-ci est double. Coéco doit être à la fois un acteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) en développant un service de régénération des huiles et batteries et être une entreprise-école. Dans celle-ci, les trois apprentis patrons, qui auront été sélectionnés par Coéco, devront faire tourner l’activité tout en menant leurs propres démarches pour monter leur entreprise.
Une future société qui devra obligatoirement évoluer dans l’économie circulaire et dans un autre secteur que la régénération des huiles et des batteries. L’argent issu des prestations de service qu’assurera Coéco servira à payer les stagiaires (le montant n’est pas connu), assurer le fonctionnement de l’association et à constituer à chacun des stagiaires un Plan d’épargne entreprise pour leur future structure. Pour cela, ils bénéficieront d’un CDD de douze mois maximum et devront évoluer à tous les postes d’une entreprise : production, marketing, comptabilité … « Ce sera très formateur », apprécie Olivier Grizon, qui a eu l’idée de Coéco.
Les huiles, qu’elles soient hydrauliques, industrielles ou de moteurs seront nettoyées par filtration et les batteries, tous les types contenant du plomb, seront traitées par désulfatation par électrolyse pour tripler leur durée de vie. Le marché est colossal et les clients frappent déjà à la porte.
O. G.