Comment se passe la réouverture pour les commerces ?
Depuis le 11 mai, les commerces non-essentiels, à l’exception des bars, restaurants et activités de loisirs ont rouvert. Petit tour parmi les commerçants de Poitiers et Châtellerault.
A Châtellerault, Jean-Michel Grégoire accueille à nouveau les clients au Sens du jeu. « Je retrouve ma clientèle dans des consistions différentes, mais c’est bien de pouvoir redémarrer. » Durant la période de confinement, sur les dernières semaines, il a mit en place un système de livraisons à domicile une fois par semaine, le lundi. « J’ai pu bénéficier du fonds de solidarité et les banques m’ont suivi. Il faut espérer maintenant que ça reparte bien. Ce qui va impacter mon chiffre, c’est surtout l’annulation de festivals cet été comme le Flip de Parthenay. Après, j’ai plus de craintes pour janvier 2021 quand le taux de chômage aura augmenté. »
Chez Camille Création Coiffure le moral est bon. « J’ai fait le transfert d’appels et j’ai pu rester en contact ainsi avec mes clients et reprendre des rendez-vous quand le 11 mai a été annoncé, indique la gérante Isabelle Tosdu. Les gens sont coopératifs et respectent bien les règles. De notre côté, nous avons tout mis en place pour les rassurer. De cette période, je souhaite qu’on arrive à mutualiser des idées et à établir un protocole si une situation semblable venait à se représenter. »
Gaëtan Minarie a repris la Maison Optique Duvot en décembre 2018. L’opticien a assuré les urgences pendant tout le confinement. « Nous avons les protections en plexiglas, les masques, un protocole pour les lunettes, le fonctionnement sur rendez-vous … il faut sécuriser les clients si nous voulons les voir revenir. Nous avons perdu deux mois d’activité et les flux sont encore faibles. Après, j’espère que ça va repartir. Les ophtalmologues sont également en train de reprendre. Au niveau national, il y a d’ailleurs des négociations pour qu’ils nous délèguent certains examens de vue et leur permettre ainsi de réduire les mois d’attente. »
Anne Chapin-Krier tient la boutique de prêt-à-porter Aparté et Badiane. Aujourd’hui, elle travaille sur rendez-vous, la boutique ne pouvant accueillir que deux clientes. « Par rapport à mes stocks, j’espère que les soldes se feront le plus tard possible, sur août, pour avoir le temps de travailler correctement. Cette crise est aussi une opportunité pour que les commerçants travaillent peut-être de manière plus concertée, ensemble. »
S’adapter constamment
Du côté de Poitiers, Jean-Bernard Lassale, propriétaire de la boutique de vêtements et chaussures Ötzi est également favorable à une tenue des soldes en août. « Actuellement et normalement, nous réalisons huit mois avec des marges normales et quatre avec zéro marge. Si les soldes se tenaient dans les prochaines semaines, après deux mois de fermeture, cela nous poserait problème pour continuer. » Le magasin s’est adapté avec des marquages au sol, masques à disposition, isolement des produits après être portés … Il travaille sur rendez-vous le lundi et après 18h. « Nous avons réduit notre masse salariale en fonction de l’activité que nous avons estimé. Il nous fallait à tout prix limiter les charges. J’espère que le chômage partiel pourra continuer au-delà de juin. » Ainsi, deux conseillères ont repris leur poste sur quatre. « Nous espérons réaliser 50 % d’activité et nous serons parmi les chanceux. Les commerces les plus fragiles risquent de cumuler les difficultés et devront cesser tout simplement leur activité », s’inquiète le propriétaire.
Anne-Laure de Kermel, gérante d’Astuces de cuisine est ravie de rouvrir, mais pense aussi à demain. Si sa page Facebook lui a permis de garder le contact avec les clients, de proposer des produits et ainsi de mettre en place un drive et des livraisons sur certains produits, elle souhaite se doter d’un véritable site internet pour l’avenir. Elle s’est également identifiée sur la plateforme Sauvons nos commerces qui lui a permis de générer quelques bons d’achats.
S’adapter, constamment, tel est le challenge des commerçants. A l’épicerie l’Effet Bocal, ça a été le mot d’ordre durant ces dernières semaines. « ça nous est tombé dessus et il a fallu s’adapter rapidement, explique Maryse Baloge, co-gérante. Au fil des semaines, nous avons changé plusieurs fois d’organisation. Sur le public, des clients qui venaient de loin ne se sont pas déplacés, mais des nouveaux venus ont fait leur apparition. Certains ont redécouvert les commerces locaux et j’espère qu’ils vont garder ces habitudes. Ils ont pu voir qu’on était là, qu’on était ouvertes. Ils ont pu compter sur nous. On a vendu moins de savons, mais plus de légumes. »
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