Le dernier rendez-vous de 2014 du conseil général de la Vienne est consacré à l’étude du budget primitif pour 2015.
Pendant une semaine, les élus vont débattre des priorités de la nouvelle année. Lundi 15 décembre, Claude Bertaud, le président de l’assemblée départementale a tenu à ouvrir cette session en revenant sur la politique développée sur les sept dernières années, comme un air de bilan de fin de mandat. « Nous avons su tenir la ligne, celle de l’audace, du réalisme et du sérieux dans la gestion. » Il se dit satisfait du projet de budget élaboré pour 2015. « Nous avions déjà ciblé de grandes orientations, tout en prévoyant la réduction des dotations de l’Etat. Notre budget est à l’équilibre. Celui du fonctionnement est maîtrisé, l’investissement est maintenu à 19,3 %. C’est une satisfaction, quand d’autres départements ont arrêté leurs investissements en septembre. Je suis inquiet pour la suite. Il faudra voir les compétences enlevées ou ajoutées, mais nous ne pourrons pas fonctionner sans moyens supplémentaires. » Pour 2015, la dotation de l’Etat pour la Vienne accuse une baisse de 7,3 M€, soit 8 %, et passe ainsi de 82,3 à 75 M€. Le projet de budget pour 2015 s’élève à 422,15 M€, en légère augmentation de 1,15 % par rapport à 2014. « Nous avons fait le choix de ne pas abandonner de politiques, mais de répartir les économies à réaliser. L’effort de solidarité vis-à-vis des plus faible est maintenu. »
L’opposition n’a pas la même lecture et Jean-Daniel Blusseau déplore : « un budget 2015 sans goût, ni saveur : pas de perspectives, pas de projet d’ensemble pour une politique cohérente. Si les crédits sont maintenus sur la solidarité, d’autres politiques sont sacrifiés à l’image des collèges ou de la voirie. »
Mathilde Wojylac