D’infirmière à esthéticienne, Emilie Hervé a gardé l’envie de prendre soin des autres. Pour se démarquer, elle mise sur l’accueil, la qualité et des horaires étendus allant de 6h à 23h, dimanche compris.
C’est grâce à ses horaires plutôt originaux qu’Emilie Hervé, esthéticienne à Buxerolles se fait remarquer. « Il y avait un créneau à prendre, je l’ai pris. » Pourtant rien ne la destinait à faire de ce métier. Son rêve, c’était infirmière. Après un bac en sciences et techniques sanitaires et sociales, elle suit la prépa infirmière, passe le concours et rentre à l’école. « Il y a eu la réforme et à la place de patient, on nous parlait de numéros. Il y avait un manque d’humanité qui m’a dégoûté. »
Elle écourte sa première année et se demande vers quel métier se tourner pour la suite. « Je suis revenue à mes premières envies. » Après avoir obtenu son CAP esthétique à Poitiers, la jeune femme part en BTS à La Rochelle, des études qu’elle fera en alternance avec l’Oasis des Sens à Chasseneuil-du-Poitou. Elle enchaîne finalement avec une année à l’école Ema Sup’ à Paris pour une certification dans les métiers de la beauté et du luxe. Juste après, Emilie Hervé est engagée par la maison de beauté Carita à Paris, une marque de luxe en cosmétologie. « C’était un autre monde. A 24 ans, je travaillais en face d’Hermès, au Faubourg Saint-Honoré. Il y avait une très bonne équipe. J’ai animé des formations et participé au lancement d’un nouveau soin minceur. Cette expérience parisienne m’a beaucoup appris. »
Avancer toujours
Au bout de son contrat d’un an, la jeune femme décide de revenir à Poitiers. Après quelques postes en tant que conseillère dans des enseignes nationales, elle lance sa propre entreprise Escale Beauté, en avril 2016. Basé à domicile, ce salon d’esthétique se démarque des autres par ses horaires d’ouverture de 6h à 23h, dimanche compris, mais uniquement sur rendez-vous. « J’entendais souvent les clientes qui se plaignaient de ne pas pouvoir venir tard après le travail ou avant d’embaucher, j’ai donc mis en place des horaires aménagés, des nocturnes comme c’est le cas à Paris. » Marquée par ses études dans la beauté et le luxe et forte de son expérience dans une prestigieuse maison, la dirigeante est au petit soin avec ses clientes. « Je leur propose toujours quelque chose à boire, je les débarrasse de leurs manteaux, pour moi l’accueil est primordial, je veux que les clientes se sentent bien, qu’elles soient contentes en sortant. » C’est cette flexibilité dans les horaires, mais aussi de l’attention qu’elle porte à ses clientes qui ont fait sa réputation. « Escale Beauté a une clientèle assez diverse, j’ai souvent des jeunes filles pour les ongles, des quadragénaires pour les soins et même quelques hommes, confie-t-elle. Je n’hésite pas à prendre le temps qu’il faut. J’accompagne de A à Z, je donne quelques conseils car au-delà du soin, le plus important est d’être à l’écoute. »
Former les autres
Etre à son compte reste difficile financièrement. L’esthéticienne est également formatrice au sein de FB Formation Esthétique à Poitiers. Elle y dispense des cours aussi bien pour des brevets professionnels que pour le CAP. Emilie Hervé prend régulièrement en formation des stagiaires, pour transmettre sa passion pour l’esthétique. Elle dispose de deux cabines et travaille avec deux marques partenaires, Jean d’Estrée pour la technicité et Les Sens de Marrakech pour le côté évasion. Mais la maison commence à devenir trop étroite, la jeune femme va donc prochainement changer de locaux, tout en restant à Buxerolles.
Chloé Crochu
Page Facebook d’Escale Beauté.