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Ets Murzeau, 40 ans au service du bâtiment

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Ets Murzeau, 40 ans au service du bâtiment

En novembre, les Etablissements Murzeau, entreprise de Buxerolles spécialisée dans la façade, a célébré son 40e anniversaire. C’est une histoire de famille et une équipe d’une vingtaine de salariés dont Cédric Murzeau a pris les rênes en janvier 2000.

Après des études de comptabilité, puis une formation générale sur les métiers du bâtiment au Greta, Cédric Murzeau a suivi la volonté familiale. « Je suis d’une génération où l’on ne décidait pas vraiment de ce qu’on allait faire comme métier. J’ai commencé à travailler dans l’entreprise de mon père en 1986, pendant mes études. Puis je suis parti au service militaire et, à quelques semaines de la fin, mon père m’a demandé ce que je souhaitais faire après. Je lui ai dit que s’il avait besoin de moi, je serais là. C’était acté. Quelques jours plus tard, mon chef militaire m’a proposé d’intégrer l’armée de métier. J’ai dû refuser — malgré moi —, je ne pouvais pas, j’avais donné ma parole à mon père  … »

Ne jamais baisser les bras

Cédric Murzeau a endossé l’uniforme d’entrepreneur, comme une mission, celle de faire vivre une entreprise, une équipe. « On ne m’a rien donné sur un plateau. J’ai dû faire preuve de beaucoup de résistance, voire de résilience pour traverser le temps, les crises, faire front et ne jamais baisser les bras. »

La crise économique de 2008, la mode des façades à ossature bois de la fin des années 90, les changements climatiques, la crise du Covid, tout cela a eu un impact sur les métiers du bâtiment. Entre les contrats qui s’annulent et les demandes qui changent, Cédric Murzeau avoue « avoir passé sa vie à se battre ». Mais qu’à cela ne tienne, il s’accroche et est fier que l’entreprise soit toujours debout. « La demande actuelle est bien loin du simple revêtement. Depuis deux ans, les gens nous appellent pour savoir si l’on peut faire quelque chose car il fait trop chaud chez eux. L’isolation thermique extérieur est devenue une activité essentielle. Ce procédé évite le recours à la climatisation qui dépense de l’énergie et pollue. C’est une vraie mission d’intérêt général, on se sent utile et ça donne envie de continuer. » 

Se former et transmettre 

Entre deux devis, Cet entrepreneur passionné a eu envie d’aider la profession à affronter l’avenir. Cédric Murzeau a occupé différents mandats professionnels : juge aux Prud’hommes, vice-président de la Fédération du bâtiment de la Vienne, président de la Fédération des agents économiques de Buxerolles, autant de « petites  missions » qui lui ont permis de répondre à sa volonté de servir l’autre. 

Le métier étant en perpétuelle évolution, la formation fait partie du quotidien de Cédric Murzeau. « Il faut accepter de changer ses habitudes. » La profession de façadier n’étant pas reconnu comme un métier à part entière, mais située quelque part entre le peintre et le maçon, il n’existe aucune formation spécifique. C’est donc sur le terrain que la plupart des employés ont été formés. « Cela fait 35 ans qu’on forme des gens. On a des gars qui avant étaient boulanger, électricien, pâtissier, issu de l’hôtellerie … Aujourd’hui, ils sont de supers façadiers. »

Cédric Murzeau s’applique les mêmes règles qu’à son équipe et son prochain défi est de partir quatre mois en formation à l’école d’expertise en bâtiment de Nantes pour devenir expert judiciaire dans le domaine. 

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