La Charente-Maritime sera, en 2022, selon Dominique Bussereau, parmi « les dix premiers » départements de France à voir l’ensemble de ses foyers et entreprises reliés à la fibre optique. Orange est chargée de développer le très haut débit, conformément à la délégation de service public votée par les conseillers départementaux en octobre dernier. L’opérateur historique a donc quatre ans et demi, d’ici « juillet ou août 2022 » selon la date butoir fixée par Jean-Marie Roustit, vice-président du Département en charge des technologies de l’information et de la communication, pour connecter 270 000 logements et locaux professionnels répartis dans les 410 communes du territoire, sur 466. Pour y parvenir, Orange va devoir étirer 17 000 kilomètres de fibre optique.
80 % des coûts pour Orange
Les 56 autres villes de Charente-Maritime formant les agglomérations (172 000 prises) relèvent de zones d’Appel à manifestation d’intention d’investir (AMII), c’est-à-dire confiées aux opérateurs privés (Bouygues, SFR …), avec la charge financière reposant sur leurs seules épaules. A l’inverse les aides européennes, nationales et régionales allègent le coût pour Orange, qui va néanmoins investir 280 millions d’euros sur les 327 M€ nécessaires à l’ensemble du département, soit 80 %. En retour, l’entreprise jouira de l’exploitation et de la commercialisation des « tuyaux » pendant 25 ans. La part départementale se limitera, du coup, à 10,5 M€, celle de la Région à 4,7 M€ et l’État et l’Europe à environ 15 M€ chacun.
100 Mo pour tous
« Tout le monde aura la fibre, 100 mégaoctets de débit partout. Vous avez la solution du futur », a insisté Pierre Louette, directeur général adjoint d’Orange. La couverture en haut débit en France constitue « la plus grande opération d’infrastructure en cours dans le pays aujourd’hui. Plus que la LGV, qui a été le plus grand investissement des dernières années, 8 milliards d’euros. »
En Charente-Maritime, où Orange compte « environ 400 salariés », la couverture sera finalement beaucoup plus rapide que prévu. Au départ, il était fixé la date de 2030, puis 2025 et finalement 2022. « ça va plus vite que prévu parce que la concurrence joue », expliquait le président Bussereau en octobre dernier.
O. G.