Pour la deuxième année, Grand Poitiers avait un stand à la Paris Games Week, le rendez-vous du jeu vidéo en France, du 30 octobre au 3 novembre. « Au départ, cette manifestation a été conçue par les éditeurs pour faire parler de leurs jeux avant les fêtes de fin d’année, explique Emmanuel Martin, délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs, organisateur de la manifestation. Aujourd’hui, avec cette 10e édition, c’est le rassemblement de tous les acteurs du jeu vidéo, des associations aux éditeurs, en passant par les écoles. Depuis 10 ans et au fur et à mesure, de nouveaux acteurs sont apparus dans cet écosystème et participent à son développement. C’est la première collectivité présente, mais Grand Poitiers avait la maturité pour nous rejoindre, avec une vision avancée. » La communauté urbaine disposait ainsi de 60 m2 dans le hall 3, animé par l’équipe d’esport les Orks. « La collectivité propose un programme riche avec la Gamers Assembly en bannière, leur équipe, Silver Geek … Elle a toute sa légitimité grâce à ces différentes actions. »
Favoriser les rencontres
Le SELL a d’ailleurs passé un partenariat avec l’association Silver Geek, pour favoriser la mixité dans l’esport et le jeu vidéo. « C’est une rencontre que l’on doit à Grand Poitiers et nous allons les soutenir dans leur développement en France. » Silver Geek étaient sur place, avec quatre équipes.
« Face aux fossés qui se creusent, à la fracture numérique et au vieillissement de la population, la Macif, Orange, La Poste … se sont demandés quoi faire. Le jeu a été pris comme support d’accès au numérique et depuis 2013, nous avons construit un programme et son action », explique Brigitte Tondusson, la présidente. Silver Geek repose sur trois piliers : l’implication des seniors, des jeunes volontaires en service civique qui s’engagent et la compétition. « L’alchimie a fonctionné. Les regards bougent de chaque côté. Les intérêts sont multiples. » Une doctorante, basée à Poitiers, rassemble d’ailleurs actuellement les éléments. Et le mouvement essaime aujourd’hui dans 21 départements avec plus d’une centaine de structures d’accueil de seniors participantes, plus de 300 volontaires en service civique mobilisés et plus de 10 000 bénéficiaires. « La Gamers Assembly est un formidable support pour convaincre des CCAS de s’engager. Celui de Poitiers et l’action du bailleur Habitat de la Vienne en sont de bons exemples. Etre à la Paris Games Week, nous permet de rencontrer l’écosystème du jeu et de trouver de potentiels partenaires. C’est aussi un relais médiatique important. »
Sur le stand, le Creps présentait également sa formation pour devenir coach esport, labellisée par l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance). Pour Futurolan, l’association organisatrice de la Gamers Assembly, la manifestation était l’occasion de revoir des partenaires ou d’en rencontrer de nouveaux. « Le fait d’avoir un stand permet aussi de parler aux joueurs, indique Pierre Mac Mahon, chef de projet événementiel pour Futurolan. Nous pouvons restituer l’esprit de la Gamers à Paris et ainsi attirer, ce qui ne se faisait pas avant. Dans le monde du jeu vidéo, il y a un turn-over très important des jeux, des communautés, des tranches d’âge, il nous faut donc constamment renouveler les bases, intégrer de nouveaux joueurs. C’est ici, l’occasion de toucher un autre public. »
Mathilde Wojylac