Le Club des hébergements de la Vienne ne se remet pas de l’augmentation de la taxe de séjour, réalisée dans leur dos. « Nous avons été mis au pied du mur, estime Emmanuel Lortholary, président du CHV et directeur du Clos de la Ribaudière. Cela a été voté en septembre par le conseil communautaire, sans concertation et nous avons été informés par courrier début octobre. »
Pour un établissement trois étoiles sur Grand Poitiers, la taxe passe ainsi de 0,90 € à 1,40 € et pour un quatre étoiles c’est 1,30 € à 2 €. Ces deux catégories représentent la très grande majorité des hôtels du territoire. Pour les une et deux étoiles, la taxe est stable et pour l’hôtellerie de plein air, il faut compter 25 % en plus. « Nous sommes collecteurs, nous appliquerons donc cette hausse. Ce qui nous déçoit le plus, c’est la non-concertation. Nous n’avons pas de visibilité sur les décisions prises pourtant, cela impacte nos marges car sur des packs déjà vendus, c’est nous qui allons absorber ce coût supplémentaire. »
Hugues Baalouch, président de l’UMIH de la Vienne et directeur du Kyriad Poitiers-Jules Verne rajoute : « Et quand on parle attractivité du territoire, cette mesure n’est-elle pas à contre-courant ? Ces tarifs sont équivalents à ceux pratiqués à La Rochelle en pleine saison, mais a-t-on la même fréquentation ? Et pour la clientèle professionnelle, les séminaires, le prix de la taxe de séjour peut influencer leur choix. »
Le Club aimerait également participer aux concertations sur l’utilisation de ces sommes. « Les possibilités sont nombreuses, la taxe devant servir à la promotion du tourisme, relève Emmanuel Lortholary. Nous avons des propositions, mais pas de retours. Nous voulons être un partenaire du tourisme local, plus de dialogue avec les élus de Grand Poitiers, mais également du Département de la Vienne. »
M. W.