Hélène Stevens est maître de conférences à l’université de Poitiers en sociologie. Elle est aussi présidente de l’association Filmer le travail dont la 9e édition de son festival se déroule cette semaine.
Maître de conférences en sociologie à l’université de Poitiers, Hélène Stevens est arrivée en 2008, s’est installée et s’est investie au fil des années dans la vie poitevine.
Elle a aussi une autre casquette : présidente de l’association Filmer le travail. Et le festival du même nom se tient du 2 au 11 février, à l’Espace Mendès France, à Poitiers. « Le mois de février est la consécration du travail accompli tout au long de l’année. »
Le cinéma est une passion pour elle. « Je ne m’occuperais pas du festival Filmer le travail si je n’étais pas moi-même cinéphile ! » Petite, elle se souvient : « Le mardi soir, il y avait notre rendez-vous hebdomadaire, La Dernière séance, avec de vieux films d’auteur, des westerns. Nous avions souvent le droit de regarder car le lendemain il n’y avait pas école. » Une passion qui s’est confirmée durant ses études en sciences humaines et sociales. « Les après-midis où je n’avais pas cours, il m’arrivait de regarder Arte ou La Cinquième. À l’époque, il y avait beaucoup de cinéma à la télévision. » Mais surtout elle a assisté à des cours d’histoire sur le cinéma avec un spécialiste de la Nouvelle Vague. « Il m’a fait découvrir ce courant. » Elle a également nourri sa curiosité et son sens critique avec les critiques de cinéma « que ce soit dans Les cahiers du cinéma, Télérama ou même Libération ».
Elle se rend régulièrement au cinéma, « mais pas toutes les semaines ! » Dans sa programmation, il y a bien sûr des documentaires. « Je vous conseille d’aller voir “Carré 35” d’Éric Caravaca écrit à la première personne. Après je suis allée voir en famille le dernier Star Wars car je ne regarde pas que des films d’auteur ou des documentaires ! »
Présidente de Filmer le travail
Même si ses recherches universitaires — actuellement elle travaille sur les figures contemporaines de l’entrepreneur (notamment celles d’auto-entrepreneurs qui ont émergé en 2008) — lui prennent beaucoup de son temps, elle a pris la suite de Jean-Paul Gehin au festival Filmer le travail en mai 2016. Elle l’avait rencontré au début du festival en novembre 2009 pour intervenir lors d’une table ronde. En toute logique après un investissement au sein de l’association, la sociologue spécialiste du travail a pris le relais. « J’ai accepté en mettant en place une organisation plus collégiale. »
Ce festival elle le défend, lui qui chaque année s’inscrit dans des problématiques de société. « Je veux un festival qui soit populaire, qui s’adresse au plus grand nombre. » Même si aujourd’hui, à son grand regret, le festival n’a plus les moyens « humains » de faire des projections et des ateliers auprès de collégiens et lycéens pour les sensibiliser aux documentaires. Sur le travail bien sûr.
J. P.
Tout le programme sur : filmerletravail.org.