Connect with us

Imprim’17 traverse les époques

imprim'17

Entreprises

Imprim’17 traverse les époques

A Rochefort, l’imprimerie Imprim’17, qui est aussi la maison d’édition Les Petites allées brigue le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Petit saut dans le temps …

imprim'17

A Rochefort, l’imprimerie Imprim’17, qui est aussi la maison d’édition Les Petites allées brigue le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Petit saut dans le temps …

« On n’en est quand même plus à la presse en bois façon pressoir du temps de Gutenberg ! », s’amuse Nathalie Rodriguez, qui a repris en 2008 avec son compagnon Michel Bon l’imprimerie Imprim’17, fondée « au minimum en 1835 », précise-t-elle (le nom a changé au fil du temps, NDLR).

C’est vrai, mais leurs presses à cylindre construites en 1961 et 1966 renvoient néanmoins à un autre temps. Les lettres en plomb y sont toujours utilisées et alignées comme au XVe siècle. Mais les buses d’air qui aspirent le papier pour le positionner pour l’impression et le redéposer donnent un air plus moderne à l’ensemble. « Une des presses peut même découper le papier », souligne Michel Bon, qui reçoit les clients avec son tablier bleu. Des imprimeries artisanales de ce type, qui ne sont pas passées aux rouleaux de papier, « il n’y en a sans doute plus », risque t-il.

Livres à poster

Imprim’17 ne produit pas de grande série, et pas un étudiant n’en pousse la porte. En revanche les cabinets d’avocats, les agences immobilières y font produire leurs dossiers en couleurs, les ostréiculteurs leurs étiquettes d’huîtres, les chasseurs leurs cartes de chasse, les tombolas leurs tickets, plus les cartes de visites. Et bien sûr, les écrivains locaux, car Imprim’17 a également une activité de maison d’édition, baptisée Les Petites allées, et produit des livres imprimés sur du papier de valeur, en petit format, celui des « livres à poster ». « Ils sont vendus avec une enveloppe pour faire des cadeaux », présente la gérante.

« Un patrimoine »

Certaines compositions typographiques sont d’ailleurs conservées intégralement à l’étage, parmi les grandes lettres en bois qui servaient autrefois pour imprimer des affiches (activité aujourd’hui disparue) et les tiroirs de casse où les lettres en plomb sont rangées : en bas de casse (en bas de tiroir, donc) les minuscules et en haut, les majuscules. Après l’impression, Michel Bon relie lui-même certains ouvrages à la main, au fil et à l’aiguille. Pour autant, « ce n’est pas un musée ici, c’est un patrimoine », coupe-t-il. Le couple espère d’ailleurs le soutien des pouvoirs locaux car la vie est rude pour ce type d’activité. En même temps, ils constituent un dossier pour recevoir le label Entreprise du Patrimoine Vivant, qui distingue les savoir-faire artisanaux d’excellence. Imprim’17 est loin d’être figée dans le temps.

O. G.

Continue Reading

Plus dans Entreprises

Populaire en ce moment

En haut