Jammet, l’incontournable de la messagerie du froid

Spécialiste des transports frigorifiques, du frais au surgelé, Jammet rayonne sur tout le Centre Ouest de la France. Le groupe construit une nouvelle plate-forme à Fleuré pour son activité de transports de viande en carcasse.

Sur la zone d’Anthyllis, à Fleuré, la nouvelle-plate-forme des Transports Jammet sort peu à peu de terre. En 2016, un nouveau bâtiment s’était déjà rajouté, à deux pas des entrepôts, pour accueillir la direction et les bureaux administratifs. Ce nouvel investissement doit aboutir à un nouvel espace entièrement dédié à l’activité du transport de carcasses de viande. « Nous sommes le premier transporteur de Rungis sur ce domaine, souligne Patrice Jammet, le président du groupe. Cette activité a été aux origines de la création de l’entreprise avec le transport de la viande d’agneau notamment. Elle a eu une progression lente, mais régulière. Aujourd’hui, nous souhaitons la structurer à part et la développer. Nous sommes arrivés à saturation sur les entrepôts actuels. » Cette activité représente aujourd’hui, 4  M€ de chiffre d’affaires (sur 40 M€ au total). Ainsi, la nouvelle plate-forme de 2 000 m2 devrait être livrée pour le 1er mars 2018. C’est un investissement de 3  M€ pour le groupe.

La spécialité des Transports Jammet reste le transport de produits alimentaires frais, ultra-frais et surgelés. Le groupe travaille ainsi pour des industries de l’agroalimentaire (Fleury-Michon, Sodebo, Eurial Poitou, Galiance, Yoplait, Aoste …), mais aussi quelques enseignes (Mac Donald, Grand Frais, Super U, Leader Price …). Le groupe compte quatre sites : Cholet, Limoges, Lyon et Fleuré. Il emploie au total 460 personnes, 500  avec les intérimaires.

Patrice Jammet, le président est la troisième génération à la tête de l’entreprise familiale, seul actionnaire à la tête de la société. Son grand-père a fondé celle-ci à l’Isle-Jourdain, il y a 61 ans. Implantée depuis 30 ans à Fleuré, il a racheté la société à son père il y a 17  ans. « J’aurais voulu être parfumeur et puis je suis revenu de l’armée et j’ai fait un autre choix. Je ne le regrette pas du tout. »

Le Chronopost du froid

La plate-forme frigorifique de Fleuré (2 100 m2) tourne pratiquement en continu, ainsi que les trois autres sites. Dans son organisation, le transporteur a établi des boucles : ramassage, acheminement pour massification puis distribution dans les épiceries et commerces de proximité. « Chaque commune du Centre Ouest de la France, voit un camion Jammet passer au moins une fois par semaine. Nous sommes un peu le Chronopost du froid, s’amuse Jean-François Bon, le directeur général. Notre métier, c’est d’établir un plan de transport, d’aller livrer au cœur des villes. Nos clients recherchent la régularité. » Patrice Jammet complète : « Nous vendons avant tout notre savoir-faire et la qualité de nos prestations. Avec ce type de marchandise, les retards ne sont pas possibles. »

L’entreprise porte une attention particulière à la formation de ses chauffeur(e)s. Il y a un formateur par site dédié au rôle d’accueil, formation gestes et postures, éco-conduite, remise à niveau … Le groupe dispose de son propre atelier de maintenance. Tout le parc de véhicules (144 au total) est entretenu à Fleuré par sept compagnons mécaniciens. Chaque site a également sa propre station de lavage et de carburant.

Si la société est très bien implantée dans le Centre Ouest de la France, elle ne s’occupe pas d’international. Elle a cédé cette partie au groupe Nagel, implanté dans une partie du siège social (10 personnes). Si les Transports Jammet opèrent sur le transport, une filiale du groupe développe la partie logistique avec le stockage, la préparation et l’expédition de commandes. Ce sont plus de 100  000 colis à l’année et l’activité progresse. « C’est une activité qui s’accroît et qui génère elle-même du transport », note Jean-François Bon. Cette société opère notamment par exemple pour Nutrition & Santé (Gerblé, Isostar …) comme prestataire unique du groupe pour distribuer ses produits frais en grandes surfaces depuis le site de Limoges.

M. W.