Jean-Daniel Blusseau en chef de groupe

L’actuel chef de file de la gauche au conseil général repart pour une nouvelle campagne à Poitiers, pour un autre département.

Poitevin d’origine et amoureux de sa ville, Jean-Daniel Blusseau continue de fréquenter les quartiers de Montbernage, Saint-Eloi ou du Breuil-Mingot.
Rentré à l’école des infirmiers de Poitiers en 1972, il exerce ensuite à la Miléterie et à Saint-Eloi, à l’hôpital de jour pour adolescents. En 2008, après l’arrêt de ses activités professionnelles, il se consacre à ses mandats d’élu.
Il est élu pour la première fois en 1983, sur la liste de Jacques Santrot. Il est alors le plus jeune adjoint au conseil municipal et s’occupe notamment des finances et du personnel. Il accompagne Alain Claeys en 2008 et se représente à ses côtés en 2014. Il occupe actuellement le poste de vice-président de Grand Poitiers en charge du numérique. En 2008, il est également élu au conseil général de la Vienne, sur le canton 7 (Chasseneuil-du-Poitou, Montamisé, Poitiers). Au renouvellement de l’assemblée départementale en 2011, il devient chef de file de la gauche et coordonne ainsi le travail des 16 élus de l’opposition. « Je suis chargé d’organiser le travail collectif et d’en être le porte-parole. » Entre la ville et le département, il a, à la fois, la vision de la majorité et de l’opposition. « C’est intéressant d’expérimenter les deux côtés. Cela permet aussi de se mettre à la place de l’autre. Il faut savoir écouter. Dans l’opposition, je me pose toujours la question : qu’est-ce que je peux apporter ? Notre rôle ne se résume pas à dénigrer. Au contraire, il nous appartient de poser les bonnes questions, pour mieux avancer. » Après la remise en cause de 2011 (la majorité leur échappe à un siège près), aujourd’hui, il est satisfait du travail collectif mené. « Nous sommes allés sur le terrain, à la rencontre de chacun. Cela nous a soudé autour d’une même vision du département, une approche globale. »
Sa carrière politique est faite de rencontres. « Ma famille n’était pas spécialement engagée. » C’est à l’hôpital qu’il découvre l’engagement, notamment en tant que syndicaliste. « Au fur et à mesure, cela m’a paru naturel de m’engager, de m’impliquer, de prendre les choses en mains. »
Cette année, il repart donc pour un nouveau mandat de conseiller départemental, avec son binôme Isabelle Soulard, pour le canton Poitiers 3. « Nous sommes élus sur un canton, mais nous servons le département. L’intérêt est d’avoir une vision plus large que purement poitevine, de relayer les problématiques du territoire à une échelle supérieure. » Jean-Daniel Blusseau espère voir le département basculer, même si la bataille sera rude sur certains cantons. « Nous serons présents jusqu’au bout. Rien n’est écrit. Nous allons voir les gens, nous serons à leur service pour gérer le département, pour dire les choses. Nous pouvons apporter plus pour un nouveau département. »
Le mode d’élection a changé, les compétences de l’assemblée devraient aussi évoluer. « Avec les grandes régions, nous ne devrons pas oublier la proximité, la solidarité sociale et territoriale. L’idée est que le développement local doit servir à la solidarité sociale. Ces sujets sont à la fois une réponse et un outil. Nous perdrions beaucoup si le conseil départemental n’était qu’un guichet. »
Début janvier, la gauche a révélé la liste de ses candidats. Si Jean-Daniel Blusseau est pressenti pour prendre la tête de l’assemblée, pour l’instant, il se concentre sur la campagne, le collectif. Il multiplie les rencontres, les échanges sur le terrain. « Mon souhait ? Voir la Vienne basculer à gauche ! »

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