Avant la session qui s’ouvrira lundi 6 juillet et qui permettra de rattraper celles de printemps (mars) et d’été (juin), le président du Département, Dominique Bussereau a chiffré la perte de recettes à 47 millions d’euros. A lui seul, le secteur de l’immobilier, à l’arrêt pendant trois mois, entraîne une baisse de 41 millions d’euros des droits de mutation sur les ventes de biens. « Heureusement, l’année 2019 a été très bonne », a t-il précisé devant la presse. Le compte administratif 2019 a en effet permis de dégager un excédent budgétaire de 58,5 millions d’euros, lesquels vont soutenir les dépenses générées par la pandémie, estimées à 20 millions d’euros (achat de masques, blouses, surblouses). Une somme que l’Etat pourrait compenser à hauteur de 50 % en respectant son engagement de financer un masque sur deux dans le cadre du projet de loi de finances rectificatives.
57 millions supplémentaires
Autre dépense, généreuse celle-là, une enveloppe de 5 millions d’euros servira à verser une prime aux agents territoriaux, au personnel médico-social, aux assistantes maternelles et aux aides à domicile. Un fonds de soutien de 2 millions d’euros va aussi apparaître pour soutenir les associations culturelles et sportives ainsi qu’une troisième enveloppe de 5 millions d’euros destinée au monde de l’entreprise. En tout, le conseil départemental de Charente-Maritime sera invité à voter un budget supplémentaire de 57 millions d’euros la semaine prochaine, dont bénéficieront aussi les routes (12 millions d’euros) ou la défense littorale (4,5 millions d’euros). Pour boucler ce montant, le Département « va peut-être avoir recours à un emprunt maximum de 21 millions d’euros », a indiqué l’ancien ministre des Transport et de l’Agriculture. Malgré cela, les finances du conseil départemental sont suffisamment solides pour abonder au Fonds de solidarité que l’Association des Départements de France a mis en place et que Dominique Bussereau préside. Dans ce fonds doté d’1,6 milliard d’euros, « les Départements les plus à l’aise, la Charente-Maritime, Paris, la Gironde ou encore les Alpes Maritime, donnent pour les Départements les plus pauvres comme la Seine-Saint-Denis », a t-il détaillé.
O. G.