Les 9 et 10 novembre, une grand ferme éphémère se tiendra au Parc des expositions de Poitiers. Depuis six ans de la nouvelle formule, La Ferme s’invite, au départ événement purement professionnel, s’est ouvert au grand public et espère accueillir 30 000 visiteurs pour échanger sur ces deux jours. La chambre d’agriculture, les partenaires institutionnels, les syndicats professionnels, les exploitants, les lycées professionnels, tout le monde agricole du département se mobilise pour ce grand rendez-vous. « Nous souhaitons être le lieu de rencontres entre l’agriculture et la société, pointe Philippe Tabarin, président de la chambre d’agriculture de la Vienne. C’est un moment de tension actuellement dans notre secteur. Nous voulons contrer les idées reçues, montrer que nous ne sommes pas des pollueurs, mais mettre en avant la qualité de nos produits, notre travail, montrer simplement l’agriculture d’aujourd’hui et faire de la pédagogie. Il est nécessaire d’instaurer un dialogue, d’échanger. » 50 classes de primaire, soit 1 200 enfants du département viendront d’ailleurs découvrir la ferme pédagogique le vendredi matin.
Le cheval à l’honneur
Le cheval sera à l’honneur de cette édition, dans tout le hall B. Le cheval, outil de travail, pour le loisirs ou la compétition, tous les aspects seront abordés avec la présence de centres équestres, d’éleveurs, de passionnés. « Il y a 40 ans, l’aventure a commencé de la volonté des éleveurs par des concours charolais, explique Michel Caillé, président de La Ferme s’invite. La société change, nous voulions donner de l’ampleur à l’événement et tout en gardant l’aspect professionnel, l’ouvrir aux familles, aux visiteurs et ainsi créer du lien entre les éleveurs, entre rural et urbain. » Il y aura un marché de producteurs, un pôle gastronomie, des concours d’ovins et de bovins. La Vienne compte 3 500 exploitations, dont 1 400 comporte de l’élevage. « C’est aussi un moment d’échanges pour les agriculteurs, l’occasion de rompre le quotidien, de partager en toute convivialité », souligne Philippe Tabarin. « Cette cohésion que nous avons su créer sur un weekend, nus aimerions la retrouver toute l’année, enchaîne Michel Caillé. La situation est fragile, c’est tous ensemble que nous devons la préserver. L’enjeu est bien la rencontre. Il ne faut pas mettre de fossés, l’agriculteur fait bien partie de la société. »
M. W.
Tout le programme sur www.lafermesinvite.fr.