A l’occasion des Rencontres annuelles de l’Unat, l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air, la Région Nouvelle-Aquitaine a souhaité rappeler les actions menées pour favoriser le tourisme des jeunes (16-25 ans). Le tourisme social concerne un peu plus de 300 établissements sur la région, soit 56 000 lits répartis sur l’ensemble du territoire, avec une prédominance sur le littoral Atlantique. L’Unat fédère les plus gros opérateurs en la matière et regroupe 152 hébergements (auberge de jeunesse, centre de vacances, village de vacances, maison familiale, centre international de séjour …) pour 34 250 lits.
Le jeune est-il un touriste comme un autre ? Les grandes tendances s’appliquent en effet à ce public. « Ils préparent leur séjour sur internet, il faut donc les capter via les sites, les réseaux, indique Sandrine Derville, vice-présidente en charge du tourisme. Ils partent souvent sur un coup de tête, pour des séjours plus courts, mais plus fréquents. Ils sont exigeants sur le rapport qualité/prix, ils veulent vivre une expérience. L’une des nouvelles tendances est la sensibilisation à l’environnement, l’engagement pour la nature. Cela entre justement dans notre objectif d’être la première région sur le tourisme durable. Soutenir ces établissements, c’est maintenir de l’activité dans les territoires. Un euro investi engendre huit euros de retombées (investissements, emplois, dépenses des touristes). »
En effet, les pratiques des opérateurs évoluent, notamment en matière de développement durable, et avec eux, leurs établissements. « Nous nous efforçons de maintenir le niveau de nos hébergements en évoluant vers de nouvelles pratiques, souligne Cécile Fillon, présidente de l’Unat en Nouvelle-Aquitaine. Mais de nombreuses structures sont vieillissantes. » Pour coller aux nouvelles demandes, la Région investit 1,8 million d’euros pour la modernisation des équipements.
« Nous menons actuellement une étude pour cartographier ces établissements et leurs besoins, explique Sandrine Derville. Certains sites sont en reconversion. Nous les accompagnons vers la multi-activités, pour de la formation ou l’hébergement de saisonniers agricoles. » Le deuxième volet concerne l’aide à la personne. « Nous nous appuyons sur les professionnels comme l’Unat, Ekitour, l’ANCV (l’Agence nationale pour les chèques-vacances) … pour soutenir l’accès aux vacances. En accompagnant ces structures à hauteur de 500 000 €, nous accompagnons les départs. Il faut aussi ajouter le dispositif DestiNAction qui participe au premier voyage d’un 16-25 ans en autonomie en France (130 €) ou en Europe (250 €). Nous comptons 500 bénéficiaires par an. Il y a également un aide au réseau, à la formation des professionnels et des saisonniers. La mobilité est aussi l’un des enjeux pour le départ en vacances des jeunes et/ou des publics fragiles. Nous travaillons à adapter notre politique tarifaire en permanence. »
M. W.