Le président de la Communauté d’agglomération de la Rochelle, Jean-François Fountaine, a présenté sa stratégie de développement économique, socle de sa politique, le 24 novembre.
« C’est un moment fort de la vie de l’Agglomération », a insisté le président de la Cda de La Rochelle Jean-François Fountaine lors de la présentation de la stratégie de développement économique. Une stratégie qui s’inscrit dans une logique de territoire et qui fédère tous les acteurs de la vie économique : chambres consulaires, clubs d’entreprises, clusters, associations professionnelles et le Conseil général. Ce noyau dur se réunira régulièrement au sein d’un comité territorial du développement économique pour évaluer les forces et faiblesses de cette stratégie et l’ajuster. Pour cela le comité pourra s’appuyer sur un observatoire qui fournira des indicateurs de suivi.
Cependant tous les secteurs d’activités ne sont pas inclus. Volontairement, pour avancer vite, la pêche et les cultures marines, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture et le tourisme sont exclus du dispositif. Ils l’intégreront ultérieurement.
Aides financières
D’ici la fin du mandat électoral des actions seront menées tous azimuts pour que La Rochelle se positionne comme un technopôle régional proposant une offre complète d’accueil, à commencer par des incitations financières. La Communauté d’agglomération s’engage ainsi à verser jusqu’à 15 % de l’investissement immobilier ou productif dans la limite de 10 000 euros par emploi créé dans les deux ans. Le montant de cette avance remboursable ne pourra pas dépasser 150 000 euros et sera limité au niveau des fonds propres de l’entreprise. Cet investissement pourra s’appliquer pour une construction, une acquisition ou l’achat de machines. Si le patron ne remplit pas ses engagements, l’Agglomération fera en sorte de récupérer son argent. D’ailleurs même si tout se passe bien la collectivité entend être remboursées de 20 % des sommes prêtées dès la première année. En 2015 un budget de 3 à 400 000 euros y est consacré. Quand le système tournera à plein le budget s’élèvera à 8 ou 900 000 euros.
Une marque La Rochelle
Pour renforcer l’attractivité du territoire son accessibilité va également être facilitée. Cela passera par l’amélioration de la desserte ferroviaire (la liaison La Rochelle – Paris en moins de 3 h y jouera pour beaucoup) et, si possible, par la réalisation de l’autoroute A831.
En même temps le territoire rochelais organisera des échanges réguliers entre entreprises (les clubs d’entreprises seront sollicités pour y contribuer). En parallèle la Cda va étudier la création de formations en adéquation avec les besoins des entreprises. Idem pour les questions de logements (des entreprises comme des salariés) et d’Internet à très haut débit.
Enfin pour rayonner la Cda va créer une marque La Rochelle, à l’image de Lyon (OnlyLyon), pour définir l’identité du territoire. Elle servira bien évidemment autant aux entreprises qu’à la collectivité pour communiquer au niveau national.
Pour savoir si toutes ces mesures fonctionnent, Jean-François Fountaine n’aura qu’un seul juge de paix : « la courbe du chômage ».
O. G.