Bruno Belin l’avait annoncé dans son discours d’investiture, des Etats généraux de la ruralité seront lancés le 9 septembre à Availles-en-Châtellerault. A l’issue de la démarche, un livre blanc rassemblera les constats et proposera des actions.
Bruno Belin, président du département de la Vienne l’avait indiqué dans ses engagements de campagne : il ne laisserait pas les communes et les cantons ruraux face à leurs difficultés. Dans un esprit de concertation, pour faire remonter et analyser le ressenti des territoires, des Etats généraux de la ruralité seront lancés le 9 septembre à Availles-en-Châtellerault.
« Il y a un sentiment d’abandon et de colère dans les territoires qu’il nous faut comprendre et expliquer, souligne Bruno Belin. Les Etats généraux sont aussi là pour montrer qu’une pluralité peut exister, tout le monde peut vivre. Les villes ont besoin des campagnes et inversement. Nous devons maintenir une activité proactive dans nos villages. »
Un constat partagé
« La question à laquelle nous tenterons de répondre est : que peut-on faire pour redonner des forces au monde rural ? », précise Jean-Olivier Geoffrey, élu départemental en charge du dossier. Plus de 40 personnes vont ainsi être auditionnées : maires, chambres consulaires, associations, La Poste, les pompiers, les services de l’Etat, les ordres des professions de santé … A partir de ces témoignages et de débats, un diagnostic du département sera établi pour être retranscrit dans un livre blanc. Santé, mobilité, fracture numérique, logement, économie, loisirs, éducation … les sujets de discussion seront nombreux. « Les territoires ruraux ont été secoués avec la dernière réforme, analyse l’élu civraisien. La part belle a été donnée aux villes et aux métropoles. Aujourd’hui, il y a une vrai fragilisation du monde rural avec la perte de plusieurs services publics, l’accueil de personnes précarisées, la diminution des offres d’emploi, un immobilier non adapté … » Toutes ces thématiques seront évoquées.
Faire des propositions d’actions
Ce livre blanc devra donner des pistes pour mettre en place de nouvelles politiques pour la ruralité. Car face à une baisse des dotations de l’Etat, notamment dans les petites communes, les départements doivent réinventer leurs politiques, trouver d’autres moyens d’actions. « Les investissements notamment doivent être maintenus. Si cette démarche dynamique venait à s’essouffler, c’est toute l’économie qui en pâtirait. L’objectif est après le constat, d’apporter des réponses concrètes pour que les personnes ne se sentent pas abandonnées, délaissées. Face à cet état, le Département a une démarche volontariste. »