A l’occasion de l’ouverture de la semaine consacrée au vote du budget primitif 2019, le président du département de la Vienne est revenu sur les orientations prises par l’assemblée. « Sur le fonds, nous avons pris la pleine mesure de l’optimisation de la dépense publique et nous allons encore plus loin. Sur la forme, nous honorons la parole donnée. Un rattrapage de la taxe foncière était indispensable, certes de 18 %, mais cela n’a pas changé l’ordre des choses par rapport aux départements voisins, nous avons toujours l’un des taux les plus faibles. Depuis cette revalorisation en 2016, nous avions promis qu’il n’y aurait pas d’augmentation, ce sera encore le cas pour 2019 et 2020. Ces recettes supplémentaires, nous ont permis de construire notre programme d’investissements et de le maintenir : 20 % chaque année depuis 2015. Sur 5 ans, 60 millions d’euros ont été collectés en plus pour 1,5 milliard d’euros d’investissement dans l’économie locale, dans les dépenses de solidarité. »
Bruno Belin a rappelé l’engagement de la collectivité sur les politiques de solidarité. « Le reste à charge n’a cessé d’augmenter pour le Département. Depuis 2001, 573 millions d’euros n’ont pas été compensés par l’Etat, pourtant nous continuons à assumer les politiques sociales. Le prochain trimestre nous serons à un milliard d’euros de dépenses sociales depuis 2015, quand sur le précédent mandat, le montant était de 776 M€. »
Aménager et investir
Le président a ensuite décliné les différentes priorités de la collectivité selon deux thématiques : le Département aménageur et investisseur.
Bruno Belin évoque ainsi le rôle du conseil départemental dans le soutien aux communes, avec le programme Activ’. Le président évoque les nouvelles casernes des sapeurs-pompiers sur Poitiers, les investissements dans les collèges — « Les collèges en milieu rural ont leur place, nous sommes déterminés à les maintenir là où ils existent. » —, le projet d’Arena, le maintien de l’aéroport, le déploiement de la fibre, le schéma routier, la RN147 …, mais aussi l’engagement de la Vienne à travers le plan Climat, le plan tourisme, le sport pour tous, le soutien à la culture à travers les Heures Vagabondes et les Heures Bleues ou encore le plan logement.
Dans l’opposition, Sandrine Martin exprime ses inquiétudes. « Vous proclamez une année de la cohésion sociale, mais je ne vois pas vraiment ce qu’elle a de différent par rapport aux années précédentes. Vous soulignez votre engagement sur le développement économique alors que ce n’est plus une compétence départementale. Sur la lutte contre le réchauffement climatique, en réalité, il n’y a rien dans le budget. Ce n’est pas ce qu’attend la population. » En réponse, Séverine Saint-Pé a tenu à indiquer : « Non, notre politique ne se résume pas à l’Historial et l’Arena, c’est oublier toutes les politiques portées par les vice-présidents et la place des dépenses de solidarité, représentant 67 % des dépenses totales du Département. »
M. W.