Gestalt-thérapeute depuis 10 ans, Catherine Oberlé fonde aujourd’hui l’Académie du féminin. Son ambition : que les femmes prennent leur place dans la société.
Pour Catherine Oberlé, pas de doute : la société ne fait pas sa place aux femmes. Les chiffres l’attestent : les hommes gagneraient 19,2 % de plus que les femmes, 7,2 % des hommes travaillent à temps partiel (contre 30 % des femmes), une seule femme dirige une entreprise du CAC 40 ou encore seulement 16 % des maires de France sont des femmes. « J’ai l’impression que c’est comme si il y avait un grand terrain de jeu et que les femmes restent au bord car elles n’ont pas les clés du jeu et donc n’y vont pas. Celles qui viennent me voir cherchent des outils, un accompagnement, un encouragement », affirme Catherine Oberlé. Elle vient de créer l’Académie du féminin.
Ateliers, conférences et stages
Ses thèmes de prédilection sont : « Oser être femme et réussir », « J’ose », « La colère ». « En général, les femmes n’osent pas. En fait on ne nous a pas appris de la même manière que les hommes à foncer et prendre notre place. C’est une sorte de timidité, un manque de confiance. Les questions sont toujours les mêmes : « est ce que j’en vaux la peine ? Est-ce que j’en suis capable ? Est-ce que je vais réussir ? », explique Catherine Oberlé qui n’hésite pas non plus à aborder le thème de « L’argent au féminin : les clés de la réussite et de l’épanouissement ». « Les femmes doivent comprendre leur relation à l’argent. Dans la société, quand une femme parle d’argent, elle est vénale. Ces clichés sont des freins car les femmes ont plus de mal à se donner une valeur, à demander une augmentation par exemple. On y retrouve la honte, la culpabilité et ça les empêche de s’affirmer. Il faut qu’elles se libèrent pour trouver leur identité, pour oser. »
Oser !
Dans une ancienne vie, avec son permis poids lourds, Catherine Oberlé a travaillé dans une entreprise de transport routier. Puis dans le secteur du transport aérien, à l’étranger et à Roissy en encadrant une équipe de 70 hommes. Il y a 20 ans, un burn-out stoppe cette carrière toute tracée. « Je revois ma manière de vivre et de travailler. J’ai commencé un travail sur moi, je me suis formée, devenue gestalt-thérapeute et coach pour aider les femmes », précise Catherine Oberlé, installée près de Paris, elle se déplace aujourd’hui dans toute la France pour animer ses stages et conférences.
Avec l’Académie du féminin, elle demande aux femmes « d’oser dans une parfaite imperfection. Car j’ai souvent observé que les femmes attendent d’être parfaite pour se lancer » et à ceux qui élèvent des petites filles « de leur apprendre à oser et tester et si ça marche pas ce n’est pas grave ».
M. N.
Site : www.catherine-oberle.com.