Le nautisme sort la tête de l’eau

Le monde du nautisme sort de la crise économique qui le frappe depuis 2008. Au Grand Pavois de La Rochelle, qui s’est refermé le 21 septembre, les clients se sont pressés sur les stands des constructeurs, qui reconnaissent l’embellie.

« Nous sentons une tendance à la reprise, a indiqué Bruno Voisard, vice-président de la Fédération des industries nautiques (FIN), lors du Grand Pavois à La Rochelle. Les chantiers navals vont mieux, les marges commerciales se reconstituent. Au regard des immatriculations de bateaux, nous constatons une progression du marché français de 2 à 3 % et les marchés anglais, espagnols et italiens vont mieux encore. Mais nous ne sommes cependant pas euphoriques. »

Le 4 septembre dernier, Fountaine-Pajot a pourtant dévoilé un chiffre d’affaires en progression de 20 % pour l’exercice 2014-2015, et ce pour la deuxième année consécutive. Selon Jean-Paul Chapeleau, directeur général des marques Jeanneau et Prestige et membre du directoire de Bénéteau, le groupe devrait clôturer son exercice comptable « sur une progression de l’ordre de 10 à 15 % toutes marques et tous modèles confondus (monocoques, catamarans, bateaux à moteurs). »

Les PME s’est sortent

Les chantiers plus petits se redressent eux aussi. La PME rochefortaise Nautitech, rachetée par le groupe allemand Bavaria en septembre 2014, va doubler sa production. 80 unités sont programmés en 2016. Même les constructeurs de voiliers monocoques de 30 à 50 pieds (environ 10 à 15 mètres), segment le plus malmené, se portent mieux. La PME rochelaise Fora Marine connaît même une fulgurante progression. « L’amélioration a commencé en 2014 avec une hausse des commandes de 30 %, explique le directeur Martin Lepoutre. Mais en 2015, les ventes ont augmenté de 105 % ! » Moins spectaculaire, Dufour s’attend à une croissance d’environ 20 % cette année. Cependant avec 365 unités construites, il est encore loin des quelques 700 bateaux produits en 2008. Voilà pourquoi Bruno Voisard se montre prudent quant à la sortie de crise.

O. G.