L’école technique de l’armée de l’air de Saintes accueillent des lycéens et des apprentis en CAP pour les former à la mécanique aéronautique.
Malgré un effectif éminemment plus réduit que celui de l’école des sous officiers de l’armée de l’air de Rochefort, qui compte 3 000 à 3 500 personnes, l’école technique de l’armée de l’air installée près de Saintes pèse elle aussi beaucoup socialement et économiquement pour les deux communes sur lesquels sont étendues ses 10 kilomètres de circonférence, Thénac (1 638 habitants) et Les Gonds (1 609 habitants).
Avec 200 instructeurs et personnels administratifs permanents, ce qui équivaut quasiment à autant de familles, personne ne souhaiterait que la BA722 quitte la région. « D’autant qu’il existe un grand attachement à Saintes, pour tous ceux qui y sont passés et qui continuent leur carrière ailleurs, encore plus pour tous ceux qui sont restés ici au moment de la retraite. Il y en a vraiment beaucoup, observe, impressionné, le tout nouveau commandant de la base, le colonel Hervé, 43 ans, en poste depuis le mois de juin. Les maires de Thénac et des Gonds sont justement d’anciens aviateurs. » A ces effectifs il convient de rajouter une trentaine d’enseignants recrutés sur place par le proviseur Bruno Ciret, rattaché à l’Éducation nationale avec laquelle la base a passé une convention de partenariat. « La base est également un centre d’examen », précise celui-ci. L’unique centre en Charente-Maritime où les élèves peuvent apprendre sur de véritables avions : Alphajet, Mirage F1, Epsilon et même un hélicoptère Alouette.
100 % de réussite
Chaque année, entre 400 et 450 élèves (selon le nombre d’abandon en cours d’année) âgés de 16 à 18 ans qui viennent suivre une année durant une des trois filières de baccalauréat (sciences de l’ingénieur, Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable et bac pro aéronautique) ainsi que le CAP « systèmes » que propose l’école. Tous sont rémunérés et tous dépensent leur solde sur place, notamment en juillet lorsqu’ils ont connu leurs résultats. « On a eu 100 % de réussite partout », résume le colonel. Cela rattrape la session 2015 où « seuls » 99,4 % des élèves avaient obtenu leur diplôme, après quatre années de suite à 100 % de succès. 99,4 %, cela représente un seul élève ajourné.
Au delà de ces agapes, la base aérienne compte également beaucoup pour les PME locales. « Une large partie de l’entretien des bâtiments, le ménage, le câblage Internet est effectuée par des entreprises d’ici, souligne le colonel Hervé, diplômé de l’école de guerre et ancien contrôleur aérien au sol et embarqué. Nous sommes une PME de 600 personnes environ avec de nombreux besoins de consommations. »
O. G.