Le socialiste a préféré rappeler que « 42 % du budget de la Région peut être tamponné Néo Terra », la feuille de route de la transition environnementale et climatique régionale. « On a embarqué toutes nos politiques. Cela représente 600 millions d’euros. Et le reste des 3,2 milliards d’euros de budget ? Ils vont à l’éducation, à la formation, au remboursement de la dette, à la politique de l’emploi, au développement économique et pour regarder ce qui passe demain. Par exemple on travaille pour que d’ici 2030, nos 5 500 cars passent du diesel au gaz naturel pour véhicules (GNV), à l’hydrogène, à l’électricité. On a un autre projet avec Bombardier pour changer de motorisation à mi-vie d’un train. »
Inquiet du chômage
Mais il l’a reconnu, dans les prochains mois il va surtout s’occuper du chômage, « qui va augmenter. Comment on fait coexister la transition écologique avec la relance économique ? C’est un joli défi ». Trois groupes de travail on été constitués avec le monde de l’entreprise et de la recherche pour y parvenir. Le premier travaillera sur la santé, « comment on reconquiert les principes actifs des médicaments ». Le second se penchera sur l’électronique (« On ne sait plus fabriquer l’électronique de base. ») et le troisième, composé d’ingénieurs et d’entreprises, imaginera comment les entreprises peuvent se diversifier. Guère optimiste, il a avoué « la crainte de délocalisations, une crainte d’un retard technologique quand l’Allemagne investit 9 milliards d’euros sur l’hydrogène et la France 100 millions. Je m’inquiète aussi de la faiblesse des fonds propres de nos entreprises ».
Compte administratif
Revenant aux 29 dossiers devant les journalistes, dont le compte administratif 2019, Andréa Brouille, vice-présidente en charge des Finances et du Budget, a qualifié celui-ci de « positif » malgré une perte de 88 millions d’euros de recettes liée au Covid 19.
En 2019, les dépenses de la Région se sont élevées à 2,8 milliards d’euros, enregistrant une légère progression de + 3,7 % par rapport en 2018. Dans le détail, ces dépenses se décomposent en fonctionnement pour 2 milliards d’euros (+3,5 %) et en investissements pour 800 millions d’euros (+ 4,3 %), soit 29 % des dépenses régionales. Les recettes de fonctionnement sont en augmentation de 81 millions d’euros, avec une progression de 7 % de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (+45 millions d’euros), de 2 % de la fraction régionale de TVA (+ 9 millions d’euros). En revanche les dotations de l’Etat sont en baisse de 4,4 millions d’euros.