Les Carrières de la Vienne taillent dans le vif

A Jardres, la pierre naturelle du bassin Chauvinois devient pierre d’ornement ou de construction. Elle part aux quatre coins de la France et à l’étranger. Chaque jour 50 à 60  tonnes de pierres sont ainsi transformées.

Pour une terrasse, un escalier, le sol d’une cuisine, une façade … de nombreux clients optent pour la pierre naturelle. Les Carrières de la Vienne fournissent ainsi les professionnels et les particuliers en pierre taillée.

Franck Beauvallet a créé l’entreprise avec son épouse en 1992 et s’installent à Jardres en 1995. L’entreprise exploite quatre carrières autour du site de transformation (Chauvigny, Tercé, Lavoux et Avy en Charente-Maritime) et trois autres en Bourgogne. « Chauvigny a toujours été une zone d’extraction et abritait de très nombreux tailleurs de pierres. C’est une pierre dure qui date de 140 à 200 millions d’années. »

Après extraction, tous les blocs sont transférés et transformés sur l’unité de Jardres. 50 à 60  tonnes de pierre arrivent tous les jours. Toutes les pierres sont d’abord taillées à la machine.

Rénovation et construction

Pour celles relevant des monuments historiques, les finitions sont réalisées à la main, par un tailleur de pierre. « Nous recevons tous les plans des bâtiments, église, château, immeubles particuliers … et des pièces, puis chaque pierre est modélisée. » C’est son fils Rudy qui a en charge le programme numérique. Ainsi, des pierres locales ont été découpées ici et sont parties pour la cathédrale de Cologne ou la rénovation de la cathédrale de Canterbury, en Angleterre. Moins loin, l’autel de la cathédrale de Tours provient des carrières de la Vienne. Les pierres partent ainsi à l’étranger (Etats-Unis, Arabie Saoudite …) et dans toute la France. « La qualité de la pierre et l’exactitude de nos découpes font notre réputation. »

Une équipe de 20 personnes (plus cinq sur les carrières) approvisionne les machines de découpe, polissage, brossage … L’entreprise dispose aussi de deux chaînes pour fabriquer des carreaux.

Les pertes sont concassées et transformées en moellons ou servent de remblais ou de couche de stabilisation. Les boues sont compactées. L’entreprise filtre et recycle également toutes ses eaux usées. Elles sont ainsi réutilisées  et pour compléter, le site récupère aussi les eaux de pluie.

Après les investissements dans un nouvel atelier pour les finitions, Franck Beauvallet prévoit d’aménager 1 200 m2 sur l’usine. « Ce sera pour le recyclage de nos pierres. Certaines restent pendant plusieurs mois ou années sur notre site. L’objectif est de leur redonner un coup de jeune et de les remettre sur le marché ensuite. »

M. W.