Pendant une semaine, le Medef, la CGPME et l’UPA ont décidé de se mobiliser sous le slogan : « Libérons l’entreprise ! »
Ce mouvement national coïncidait avec une rencontre entre Christiane Barret, préfète de la région Poitou-Charentes et de la Vienne, Didier Georget, président du Medef de la Vienne et Philippe Chassemon, président de la CGPME de la Vienne. Les deux présidents ont souhaité faire remonter le ressenti de leurs adhérents. « Les deux structures réunies, nous représentons la diversité du tissu économique du département de la TPE, à l’ETI en passant par la PME. Et tous les dirigeants nous disent leurs inquiétudes grandissantes, évoque Didier Georget. Dans notre enquête économique réalisée auprès de nos adhérents sur l’opinion des chefs d’entreprises, pour la majorité l’activité n’est pas bonne. Mais le plus alarmant est de voir, avec le temps, le nombre d’entreprises déclarant une trésorerie tendue en augmentation. »
Par cette semaine, le souhait de tous était de faire entendre la voix des entreprises et notamment des TPE, PME et ETI. « Nous ne sommes pas des pleurnichards, mais c’est bien la première fois que de nombreux dirigeants sont aussi inquiets. » Philippe Chassemon appuie dans le même sens. « Il faut nous donner un environnement propice où nous développer et non plus d’obligations. De nombreux accords ont été faits pour les grands groupes, mais sont très difficiles à appliquer dans nos petites entreprises. » Le premier exemple donné est celui du compte pénibilité. « Nous héritons de la chape de plomb des grandes entreprises, mais nous ne pouvons pas courir le même marathon que nos concurrents étrangers quand nous avons 5 kg de plus à transporter. »
Mathilde Wojylac