Suite au comité de suivi en charge du redéploiement des salariés recrutés à l’occasion de la construction de la LGV, des premiers chiffres ont été donnés. Au pic de construction, 8 500 personnes ont travaillé sur l’ensemble du chantier, dont 2 000 de Poitou-Charentes et 750 très éloignés de l’emploi. 3,5 millions d’heures de formation ont été dispensées. Aujourd’hui, le reclassement a débuté avec le passage des travaux d’infrastructures au ferroviaire. En cumulant les contrats pour le chantier, l’intérim et la sous-traitance, 800 sorties ont été comptabilisées à ce jour. Un tiers de ces personnes a rebondi en créant son emploi, en faisant valoir leurs compétences sur un autre chantier, un autre domaine (conducteur d’engins agricoles) ou une autre région. Sur les deux tiers restant, un tiers a trouvé une activité de moins de six mois, un tiers rentre ou attend une formation pour le ferroviaire et un tiers est suivi par Pôle Emploi et reçoit des offres des partenaires mobilisés. « Parmi ces offres, il y a celles de Pôle Emploi, mais aussi du groupe Vinci, des entrepreneurs du territoire, d’un groupement local de 134 entreprises ou encore de la SNCF, souligne Christiane Barret, préfète de la région Poitou-Charentes. Dans leur reclassement, les salariés ont plusieurs possibilités. A nous aussi de les diffuser. » Cet appui au reclassement bénéficie des 4 millions d’euros investis sur trois ans par Pôle Emploi, Cosea, l’Etat et la Région. La préfecture vient de lancer une convention de redynamisation territoriale. Pour toute embauche, création ou reprise d’entreprise par un ancien salarié de la LGV (même sous-traitant), l’entreprise bénéficie d’une aide de 2 000 euros par salarié, dans la limite de cinq. « C’est donner un coup de pouce aux entreprises, faire resurgir des projets dormants dans les PME. » Du côté de Cosea, la Fondation Entreprendre vient de voir le jour et aidera à la création d’entreprises par d’anciens salariés de la LGV. Sept dossiers ont déjà été déposés.