Basé à Vivonne, l’Esat Henri Bucher (1) est devenu autonome sur le plan énergétique.
« Nous avions une chaudière au fioul en fin de vie, explique Claude Poggioli, directeur du pôle vie professionnelle à l’Esat. Nous avions aussi de l’autre des bennes pour les déchets bois provenant de notre menuiserie et du service espaces verts. Tout cela nous coûtait de l’argent (environ 50 000 € par an), nous avons donc cherché une énergie qui pourrait remplacer toutes ces charges. L’idée a donc émergé de transformer le bois à notre disposition en plaquettes pour alimenter une chaudière. » Accompagné par le centre régional des énergies renouvelables et soutenu par l’Ademe, l’Esat s’équipe de deux chaudières, d’un camion et de matériel pour le broyage. « Même si nous avions les volumes de bois suffisants en interne pour nous chauffer (500 m3), pour le démarrage, j’ai pris contact avec la communauté de communes. » Ainsi, l’Esat a passé un partenariat pour récupérer les palettes à usage unique de la collectivité et le bois d’élagage.
« Avec ses nouveaux volumes et au fur et à mesure de leur équipement, nous allons pouvoir fournir des plaquettes pour quatre autres établissements (2) de l’Apajh de la Vienne (association pour adultes et jeunes handicapés), soit 3 000 m3 de plaquettes par an. L’association s’inscrit dans la protection de l’environnement, c’est une nouvelle façon pour nous de le démontrer. » Une activité a donc été créée par l’Esat, mobilisant quatre travailleurs et un encadrant. Petite fierté, côté équipement, la structure bénéficie du premier broyeur à palettes qui enlève les clous pendant l’opération.
Mathilde Wojylac
1 : 180 personnes travaillent sur le site de Vivonne, couvrant 16 secteurs d’activités dont par exemple, une blanchisserie, une cuisine centrale, un restaurant, de la sous-traitance …
2 : la maison d’accueil spécialisée d’Iteuil, celle de Targé, l’IME Henri Wallon et le foyer d’hébergement de Châtellerault