Une ligne robotisée pour ATMC Industrie

L’étudiant Diaffé Sarr et l’entreprise ATMC ont remporté un prix Pulpe de l’innovation pour avoir adapté un robot à leurs besoins.

Cette innovation pourrait assurer un avenir radieux à ATMC Industrie, spécialiste de la fabrication et du collage de faces avant de trains et de tramways, installée à La Rochelle. En attendant, elle lui vaut un prix Pulpe 2017 et une aide de 8 600 euros pour la mise en place d’une ligne de production automatisée et autonome de collage de pièces techniques. Pour cela, « il a fallu adapter un robot qui existait déjà à nos besoins et refaire toute la programmation de la machine, explique Diaffé Sarr, étudiant en cinquième année à l’école d’ingénieur de La Rochelle, l’Eigsi. Il est en cours de validation avec Alstom. »

Pulpe est un prix remis par l’agglomération de La Rochelle, en partenariat avec l’école d’ingénieur Eigsi et la Région Nouvelle-Aquitaine visant un triple objectif : soutenir l’innovation au sein des entreprises de son territoire en associant l’enseignement supérieur et le monde professionnel et en contribuant à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Cette année, 282  500  € d’aides (160 800 € de l’Agglo et 121 700 de la Région) ont été attribuées à 47 entreprises.

Augmentation de l’activité

Au sein d’ATMC, Diaffé Sarr a eu pour tuteur de recherche Anees Irfan, l’un des responsables Europe de BFG International, spécialisée dans la production en petite et moyenne série de pièces composites techniques, dont ATMC est une filiale. « Cette technologie va permettre d’amener de l’activité en France et d’assurer la croissance d’ATMC, expliquait-il, quelques minutes après avoir reçu le prix. L’automatisation va baisser la charge de travail pour les employés et augmenter la productivité. » S’ils préfèrent demeurer encore prudents, Frédéric Dercourt, directeur général d’ATMC, vise « une augmentation de 5 % de l’activité cette année » et Régine Kalmbach, responsable des ressources humaines, « le recrutement de deux personnes ». En parallèle l’entreprise, qui emploie 72 personnes, cherche à développer sa présence dans la production de capot d’éoliennes et de pièces d’architecture en composites, comme celles, par exemple, qui forment le toit du stade de football d’Amsterdam.

O. G.