Croissance du chiffre d’affaires, progression de l’emploi … dans un paysage diversifié, l’industrie des Deux-Sèvres a ses indicateurs au vert.
Les Deux-Sèvres n’ont pas à rougir. Avec une image plutôt rurale et parfois à l’arrière de la course à l’économie, la croissance des TPE-PME (+5,7 %) tire celle de La Nouvelle-Aquitaine. L’industrie manufacturière en est la principale instigatrice avec +10,9 % au 1er trimestre 2018 (8,5 % de plus qu’au niveau régional et 6,5% de plus qu’au niveau national), le résultat d’une forte croissance en 2016, consolidée en 2017 (chiffres de l’Ordre des experts-comptables Poitou-Charentes Vendée).
Une industrie diversifiée
Le département bénéficie par ailleurs d’une industrie diversifié et présente sur l’ensemble du territoire. Alors que l’agriculture est majeure, l’industrie agroalimentaire est évidemment dominante avec une forte présence des coopératives de viande et de lait : Sèvre et Belle, laiterie d’Echiré, laiterie de Pamplie, SVEP.
La fabrication de composants électriques et électroniques est illustrée par des entreprises telles Zodiac Aéro Electric. Enfin la métallurgie et la fabrication mécanique sont aussi visibles à travers le groupe Poujoulat, Pierre Guérin ou encore Lisi Aérospace.
Troisième employeur départemental
Les chiffres Insee de 2015 donnent dans l’industrie 22 229 salariés (17,8 %) au sein de 2 183 établissements (tout secteur confondu), soit 7 % de l’activité départementale. De ce côté là, la métallurgie n’est pas en reste. L’UIMM publie des effectifs à hauteur de 8 354 salariés sur 283 établissements (chiffres 2016). 23 % des établissements métallurgiques de l’ancienne région Poitou-Charentes se situent en Deux-Sèvres contre 35 % en Charente-Maritime et 21 % dans la Vienne. Indicateur très positif de la santé de ces entreprises, la métallurgie prévoit en 2018 le recrutement de 1 000 salariés. Une bonne nouvelle alors que l’évolution des effectifs dans la métallurgie est négative depuis 2008. Entre 2008 et 2016, le secteur de la métallurgie deux-sévrienne a justement perdu un peu plus de 1 000 salariés. Toujours dans l’emploi, le nombre de salariés s’est replié dans la métallurgie et l’électronique (-2,7 % et -0,7 %) alors qu’il a progressé dans les équipements électriques, la réparation, la fabrication de machines et l’automobile (respectivement +3,6 %, +1,5 %,+1,5 % et +0,9 %).
Dernier indicateur : les exportations. De l’ordre d’1,2 milliard d’euros, elles représentent 5,4 % du volume régionale en Nouvelle-Aquitaine (23 milliards d’euros). L’Allemagne est le premier client du département devant l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni.