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L’innovation a son agence en région

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L’innovation a son agence en région

La nouvelle agence de développement et d’innovation régionale vient d’être lancée le 2 juin. Malgré un nom peu attractif, ADIALPC, elle maintient l’ensemble des compétences et outils des trois ex-régions.

JLFouco

La nouvelle agence de développement et d’innovation régionale vient d’être lancée le 2 juin. Malgré un nom peu attractif, ADIALPC, elle maintient l’ensemble des compétences et outils des trois ex-régions.

L’Agence de développement et d’innovation régionale (ADIALPC) est officiellement en place depuis le 2 juin. Aquitaine Développement Innovation, Limousin Expansion et certaines activités de l’Agence régionale de l’innovation Poitou-Charentes et du Pôle des éco-industries ont fusionné pour donner naissance à cette nouvelle structure. Forte de 84 collaborateurs répartis sur 5 villes (Bordeaux, La Rochelle, Limoges, Pau et Poitiers), l’agence bénéficie de 8,96 M€ pour son fonctionnement. « Notre premier rôle est d’accompagner les TPE, les PME y compris dans les milieux ruraux. Notre défi sera de déployer nos savoir-faire au plus près des territoires, même si certaines spécialités (levée de fonds, économie circulaire …) seront partagées à l’ensemble du territoire, explique Jean-Luc Fouco, président du directoire de l’ADIALPC. L’objectif est d’appuyer les entreprises dans leur développement, leur transformation. Cela commence par faire le point avec le dirigeant sur la stratégie de la société. Le chef d’entreprise est souvent seul, nous sommes là pour le faire progresser, en nous appuyant également sur un réseau de partenaires. »

L’agence sera une porte d’entrée vers les dispositifs régionaux Usine du Futur ou Région Start-up. « Nous sommes un accélérateur », résume Jean-Georges Micol, directeur de l’ADIALPC. Par exemple, sur les levées de fonds, l’agence sera là pour aider la société à structurer son projet avant une présentation, l’aiguiller pour répondre au mieux aux codes de cet exercice. « Nous sommes là pour pousser les entreprises dans leur développement tant au niveau technologique que social », relève Jean-Luc Fouco. « Historiquement, les agences d’innovation sont tournées vers la technologie, explique Jean-Georges Micol. Depuis plusieurs années, nous essayons de rééquilibrer ce penchant vers des innovations non-technologiques. Nous mettons l’accent sur le design — qui renvoie aussi à des notions de stratégie de développement, de fonctionnement et d’organisation —, la transformation numérique — surtout comment faire évoluer les usages —, et enfin l’innovation sociale. Une entreprise qui veut se transformer ne peut le faire  que si elle transforme son organisation. » « C’est le concept d’entreprise agile, termine Jean-Luc Fouco. C’est un volet très important pour nous. »

Cet accompagnement est également décliné au niveau des filières. « Là où il y a des sous-filières émergentes, nous serons à leurs côtés pour les aider à se structurer. Nous allons aider les clusters à éclore et grandir. » Ainsi, la silver économie, les énergies renouvelables, la cosmétique, la robotique et la maintenance aéronautique sont cinq thématiques scrutées. Enfin, côté attractivité du territoire, l’agence aura pour rôle de faire venir les entreprises, de capter des porteurs de projets.

Mathilde Wojylac

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