Hausse des impôts, création de la marque Poitou, plan collège, circuits-courts, à l’aube du vote du budget primitif de 2016, l’opposition de gauche signale un manque de démocratie et choisit la presse pour faire entendre sa voix.
« Plus de transparence » réclament les élus d’opposition au conseil départemental de la Vienne, mais en vain a priori. « On ne nous donne pas les informations, accuse Jean-Daniel Blusseau, président du groupe des élus de gauche. Nous ne savons plus comment nous y prendre ! Nous nous sentons ignorés, ils travaillent comme si nous n’existions pas. » « En tant qu’élu, il est regrettable d’apprendre les décisions du Département dans les médias locaux », ajoute Etienne Royer. « Plan collège, circuits-courts … nous sommes noyés sous les effets d’annonces, mais concrètement que se fait-il ? Nous ne le savons pas ! » Sandrine Martin a même révélé avoir été « virée » d’une commission de travail sur les collègues car elle était « la seule élue. » « C’est inadmissible, renchérit Jean-Daniel Blusseau. On nous empêche de travailler car les élus majoritaires ne sont pas présents. »
Hausse des impôts
Hormis le manque de concertation, le président de l’opposition a voulu insister sur la hausse de quatre impôts — taxe foncière, de séjour, d’aménagement et de droit de mutation —. « Je ne comprends pas cette acharnement sur les impôts et là bizarrement pas de communication dithyrambique sur le sujet ! » Si le RSA semble la principale explication donnée à l’opposition, celle-ci ne comprend pas. « Auparavant la charge du RSA augmentait chaque année entre 1 et 1,5 million d’euros, cette année, il semblerait que ce soit 7 M€. D’un coup, j’ai du mal à comprendre. » Les débats se poursuivront en direct la semaine prochaine dans le cadre du vote.
L. D. A.