A 36 ans, Magali Duthilleul est la nouvelle directrice à Poitiers de l’Escem. Après les difficultés de l’école de commerce, il s’agit de repartir sur une nouvelle dynamique.
Depuis début septembre, Magali Duthilleul est la nouvelle directrice du campus de Poitiers de l’école de management Escem. Ingénieure agronome à Paris, elle entre, en 2005, comme conseillère en supply chain chef Capgemini Consulting, jusqu’en 2011. « Je travaillais sur la conduite de projets et l’accompagnement au changement. » En 2012, elle rejoint Deret Logistique à Orléans pour optimiser leurs entrepôts. Courant 2017, elle devient enseignante en supply chain à l’Escem. « Il cherchait quelqu’un pour prendre la direction du campus de Poitiers. J’ai postulé. Je me voyais bien relever ce challenge. Il y a une équipe jeune (six personnes) et plein de projets à développer. Mon rôle est de redynamiser ce campus, de relancer les formations sans pour autant tout jeter. Il y a un réseau et des enseignants investis. Il y a de nombreux projets à concrétiser. »
Un campus tourné vers demain
En cette rentrée 2017, les campus de Poitiers, Orléans et Tours accueillent près de 500 étudiants. « C’est plus 40 % par rapport à 2016 et le campus de Poitiers suit la même tendance, avec une centaine d’étudiants. » Ils sont répartis sur les cinq formations proposées à Poitiers : un Bachelor, trois MBA (master of business administration) et un MSc (master spécialisé).
« Dans le cursus du Bachelor en management international, les étudiant sont dans l’obligation d’effectuer un semestre ou un an à l’étranger. A l’inverse, nous accueillons donc une trentaine d’étudiants étrangers de 10 nationalités différentes. » Outre les trois MBA en management commercial, marketing et communication, l’Escem a ouvert cette année, en partenariat avec l’ICAN (Institut de création et animation numérique) une nouvelle formation, un MSc User Experience Design, qui allie design et numérique. « Sur des niveaux bac+4/+5, il y a peu de formations dans cette tranche pour le numérique. Nous souhaitons accompagner le développement de ce secteur. C’est un métier spécialisé, mais demandé. Cela correspond aussi à des besoins dans les entreprises. Il s’agit d’une nouvelle filière, il faut maintenant se faire connaître des futurs étudiants. La force de l’école de commerce est d’être au plus près des étudiants, de les accompagner. Les trois campus totalisent 20 000 anciens élèves et beaucoup travaillent en région. Nous nous appuyons sur ce réseau aussi pour développer les projets. Les étudiants apprécient d’avoir des retours des anciens, de pouvoir avoir un aperçu de leur parcours, de leur expérience. »
L’année prochaine, l’Escem envisage de créer un MBA en management digital. « Aujourd’hui, il s’agit simplement d’une option au sein des MBA, demain ce sera un parcours à part entière. » A la rentrée 2018, le campus de Poitiers pourrait aussi accueillir un MBA Achats et supply chain. « Nous avons identifié ce besoin sur la région et il n’existait pas d’offre pour y répondre. Nous espérons avoir assez de candidats l’année prochaine pour l’ouvrir. »
Dans les projets, il y a aussi des synergies à trouver avec Sciences Po qui va s’installer dès 2018, à deux pas, dans une partie des anciens locaux de l’Escem. Les deux campus vont en tout cas partager une bibliothèque et un réfectoire.
M. W.