Pour la deuxième année, MAIF a obtenu un des meilleurs scores à l’index de l’égalité professionnelle avec un résultat de 99 sur 100. Mis en place par le ministère du travail, cet index est calculé selon des indicateurs concernant la rémunération, l’augmentation, la promotion, le congé maternité ou encore la parité du top management.
La négociation collective est un des leviers pour engager les entreprises à agir en faveur de l’égalité professionnelle et salariale. Depuis plusieurs années, MAIF négocie avec les partenaires sociaux un accord sur l’égalité professionnelle. Adopté en 2012, 2014 et 2017, toutes les organisations syndicales l’ont au fur et à mesure signé. « C’est un signe fort de progression de l’entreprise, souligne Marie-Cécile Lhommede, responsable qualité de vie au travail et diversité à MAIF. Il marque l’engagement des parties à mettre en place des actions et à améliorer la situation. » Cinq domaines d’action ont été retenus par l’entreprise. Sur les différentes thématiques, des données chiffrées ont été élaborées et des indicateurs mis en place pour suivre l’évolution des sujets.
Recruter, rémunérer et promouvoir
Sur le recrutement, des actions sont en cours pour assurer l’égalité de traitement des candidatures, la neutralité dans le contenu des offres de postes ou encore la promotion de la mixité dans les métiers. La part de femmes restant importante, notamment sur le poste de conseiller(ère), le groupe agit pour s’assurer de la mixité des recrutements. Sur 8 000 collaborateurs et collaboratrices, en 2012, la part d’hommes dans l’entreprise était de 27,2 %, aujourd’hui, la barre des 30 % a été dépassée. « Nous avons fait des efforts en la matière et c’est important de voir que l’on peut intervenir sur ce type de problématique. Plus largement, la diversité nous préoccupe. Cela recouvre également des questions de handicap, d’âge … La mixité apporte beaucoup à l’entreprise, nous en sommes convaincus. La mixité est porteuse de sens, de richesse, de complémentarité et elle contribue à plus de créativité et de création de valeurs. Les études montrent d’ailleurs que les équipes mixtes produisent de meilleurs résultats. »
Sur la rémunération, tout est mis en place pour que les salaires soient paritaires à l’embauche, mais également tout au long du parcours professionnel de la personne (notamment en neutralisant l’impact des congés maternité, paternité, adoption …).
Sur les promotions, la part des femmes dans les postes à responsabilité et les instances de décision tend normalement à diminuer au fil des échelons. « C’est un engagement fort de notre part de faire bénéficier des mêmes possibilités de parcours et d’évolution de carrières aux femmes et aux hommes et il est tenu. » En complément, le réseau Alter’Natives a été créé en 2016 et regroupe les femmes cadres de l’entreprise. « L’objectif est de créer du lien pour partager des conseils, échanger sur les expériences de chacune. » Chaque année, le groupe s’engage sur une action. En 2019, il s’agissait du Forum de la mixité, en 2020, elles participeront au Printemps des fameuses à Nantes.
Agir autour de la maternité
Un des axes de travail est l’articulation vie professionnelle/vie personnelle, l’entreprise s’engageant plus largement sur une meilleure articulation des temps de vie et un environnement favorable aux salariés-parents. Sur la maternité, MAIF essaye de donner de la souplesse, notamment dans l’organisation du travail lorsqu’une collaboratrice est enceinte (réduction du temps de travail). Avant son congé, elle assiste à un entretien avec son manager et un responsable des ressources humaines. Elle en aura également un à la reprise de son poste pour voir s’il faut des aménagements, mais aussi transmettre les informations, les évolutions sur l’organisation interne. Sur le congé paternité et d’accueil de l’enfant, normalement à 11 jours, MAIF l’a porté à 17. « Les études montrent que plus la personne s’investit au départ, meilleure sera par la suite la répartition de la charge familiale. C’est un petit signal et un premier geste à l’échelle de l’entreprise, qui devrait encore évoluer. » Sur la charge familiale, les collaborateurs peuvent d’ailleurs bénéficier de chèques emploi service universel. Ils permettent notamment de financer les modes de garde d’un enfant jusqu’à 11 ans ou du ménage, des petits travaux … « Cela permet par ailleurs de passer plus de temps avec son enfant et apporte du confort le soir quand le parent rentre à la maison. »
Lutter contre le sexisme
Cette année, MAIF a décidé d’accentuer sa mobilisation concernant la lutte contre les agissements sexistes. Des actions de sensibilisation abordant le sexisme en entreprise sont en cours de finalisation et seront mises en place pour avril. Un cours en ligne (un cooc) est également en train d’être élaboré en se basant notamment sur des témoignages de collaborateurs. Il est destiné à tous les nouveaux salariés, mais plus largement à toutes les personnes en poste. « C’est le moyen d’avoir une définition plus claire du sexisme, de lutter contre sa vulgarisation et de lever des tabous. Il ne faut pas hésiter à en parler dès le début, à relever les premiers signes. Quand une remarque est faite, la personne doit se demander si elle blesse son interlocuteur et fera ensuite peut-être plus attention sur la durée. »