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Mêler ancien et nouveau avec la ferronnerie

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Mêler ancien et nouveau avec la ferronnerie

Sylvain Mabille de Poncheville a installé la Ferronnerie d’art française à Aslonnes. Il restaure le patrimoine, les monuments, crée des escaliers ou des portails pour les particuliers.

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Sylvain Mabille de Poncheville a installé la Ferronnerie d’art française à Aslonnes. Il restaure le patrimoine, les monuments, crée des escaliers ou des portails pour les particuliers.

La forge de Sylvain Mabille de Poncheville est installée dans une ancienne grange, dans la ferme de ses parents, à Aslonnes. « J’ai grandi là. Je voulais être à la campagne, atteste le jeune homme. Forgeron, c’est un métier que l’on peut exercer partout, autant être dans un cadre plaisant. »

Tout a commencé pour lui en visitant à 16 ans, l’atelier d’un forgeron du côté de Sainte-Catherine-de-Fierbois, entre Châtellerault et Tours. « J’ai essayé et j’y suis retourné régulièrement ensuite. » Sylvain Mabille de Poncheville a trouvé sa vocation. Il part en apprentissage dans un lycée professionnel dans le Jura, puis continue en alternance et travaille chez différents forgerons et ferronniers à Lyon, aux Etats-Unis  et en Vendée. « En forge, on dit qu’il faut cinq ans pour être autonome et dix ans pour maîtriser le métier. Ce n’est pas un métier qui s’apprend vite. Des fois, un projet s’étale sur plusieurs années. Le temps est important pour apprendre dans cette profession. Pour apprendre une technique, il faut être confronté aux difficultés, pratique. Et le panel de situations va dépendre de l’activité de l’entreprise. » Néanmoins, il crée son entreprise à 25 ans : La Ferronnerie d’art française.

Force et précision

Les outils et les gestes sont restés les mêmes qu’il y a 1  000  ans, 2 000 ans … A le voir manier le marteau et former le fer sur l’enclume, cela pourrait sembler facile, mais chaque coup est asséné avec précision, force et rapidité d’exécution entre deux chauffes. Techniques et savoir-faire sont les maître-mots. En ce moment, il restaure les grilles de la place de la Concorde à Paris. Il a également travaillé sur celles du tribunal administratif de Paris, réalisé une main courante et des garde-corps pour ce même bâtiment, restauré les ornements du pont Alexandre III, fabriqué un portail, remis en état l’escalier du Sénat … « Les grands groupes raflent la mise, mais sur des aspects très techniques, ils ne sont pas armés. Je récupère donc le marché car personne ne sait faire ce type de prestation. »

Il forge essentiellement du fer, mais aussi de l’inox, du laiton, du bronze, du zinc … « Création ou restauration, je peux tout faire ! Après, j’aime beaucoup le patrimoine … » Il travaille pour les particuliers, les professionnels, répond aux marchés publics … sur la Nouvelle-Aquitaine et Paris essentiellement. « Avec la présence des mines, c’est dans l’Est que les forgerons se sont installés. J’ai répondu à l’appel du vide en m’installent ici », sourit-il. Dans ses projets, il devrait bientôt déménager la forge à quelques mètres du l’emplacement actuel. « Je manque de place et je dois mettre l’atelier aux normes. »

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Manuel et numérique

« Je m’éclate dans mon métier manuel ! » Pour autant, si le savoir-faire est ancestral, Sylvain Mabille de Poncheville n’en oublie pas la modernité. « Il ne faut pas négliger l’aspect numérique et informatique. Je dessine sur tablette graphique, je réponds en ligne aux appels d’offre dématérialisés … »

Et le travail ne manque pas. Il emploie actuellement trois personnes, dont deux apprentis. « Je recherche une personne de plus, mais il est difficile de trouver de la main d’œuvre qualifiée. Avec les reconversions en augmentation, les problèmes d’orientation des jeunes, il y a de plus en plus de personnes à former, mais qui sont déjà qualifiée, il y a un vrai manque. » Il a pu partager cette problématique avec Sacha Houlié, député de la Vienne. A l’occasion de l’opération Artisan d’un jour, l’élu s’est prêté au jeu de la rencontre. « C’était le premier diplôme de mon père, ça faisait un joli clin d’œil. Et je voulais aussi mettre l’accent sur ces métiers comme chaudronnier, soudeur car l’industrie a du mal à recruter. Pourtant, c’est un secteur qui offre de multiples possibilités. »

M. W.

Plus : www.ferronneriedartfrancaise.com.

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