Au cœur du Verger Chezeau aux Roches-Prémarie les petites bêtes règnent en maîtres, sur un domaine de dix hectares au bord du Clain. 6,5 hectares sont consacrés aux pommes selon une agriculture raisonnée et durable. De la production à la commercialisation, l’entreprise maîtrise tout.
Son grand-père a planté la première graine dans les années 50, Aujourd’hui, Vincent Baille-Barrelle cultive 10 hectares d’arbres fruitiers dont 6,5 sont consacrés aux pommes labellisées éco-responsables. Nourris aux bons produits du terroir et à l’air frais au cœur de la vallée du Clain aux Roches-Prémarie, Vincent Baille-Barrelle et son frère Simon ont repris les rênes de l’entreprise familiale dès 2003. Le premier s’occupe des fruits, le second de 240 ha de céréales. L’entreprise compte 11 salariés et 7 saisonniers permanent.
A la ferme, il est possible d’acheter directement ses fruits à la petite boutique nichée au pied du verger, mais également venir les cueillir soi-même, fraise, abricot, nectarines, pêches, selon la saison, Vincent Baille-Barrelle organise des cueillettes. Très à l’aise avec le web, l’exploitant informe ses clients via les réseaux sociaux et son site internet. En ville, à Poitiers Demi-Lune, les vergers Chezeau ont ouvert la boutique L’eau à la Bouche, un magasin sans intermédiaire, du producteur au client. « Nous vendons aussi directement aux supermarchés, aux collectivités locales, aux restaurants scolaires. Les gestionnaires, nous disent que nous avons des pommes que les enfants mangent. »
Des pommes soucieuses de l’environnement
Ces pommes ont justement une particularité, elles sont issues d’une agriculture raisonnée et durable, labellisées éco-responsables. « Nous avons réussi à concilier les attentes des clients avec une production éco-responsable qui s’appuie sur un cahier des charges strict qui vise l’utilisation de solution bio-contrôlées afin de respecter la biodiversité. » Ces solutions, Vincent Baille-Barrelle, les estime simples. « C’est un état d’esprit ! Pour lutter contre les araignées rouges nous avons introduit l’araignée blanche qui les mange. Nous n’avons pas besoin de produits phytosanitaires pour ce problème. » Et à chaque problème sa solution : pour éviter le ver de la pomme, l’exploitant a mis en place la confusion sexuelle. « Nous avons installés des phéromones dans les pommiers afin de perturber le papillon mâle qui croit côtoyer une femelle. Il s’épuise et meurt. » Pour limiter la consommation d’eau, le verger est irrigué au goutte-à-goutte et l’herbe n’est pas tondue afin de créer un éco-système. « Nous avons besoin de toute la vie qui grouille autour de nos fruits. » Et en cas de gel, une alarme le prévient. Très au fait des dernières nouveautés, Vincent Baille-Barrelle aime « se remettre en question. Je ne suis pas systématiquement à l’affût des dernières technologies, mais on réfléchit toujours à de nouvelles alternatives. Actuellement, nous envisageons une parcelle bio car nous allons y venir. »
Lydia De Abreu