Savez-vous que seulement 30 % des entreprises sont créées par des femmes et que l’écart moyen des salaires hommes-femmes s’élève à 28 %, nous sommes loin de l’égalité. » Le ton est donné.
Patricia Chapelotte, dirigeante d’Albera Conseil à Paris est célèbre pour avoir avoir géré la communication de Jérôme Kerviel et publié en 2012 “De Kerviel à Clearstream : l’art de communiquer lors des grands procès“.
Aujourd’hui, elle s’occupe de la communication de la Chambre des notaires de Paris et compte dans son portefeuille clients, le cabinet de chasse de tête Boyden, Nestlé, la Chambre nationale des commissaires-priseurs judiciaires…
Dynamique et souriante, parler des femmes est un sujet qui la passionne. « L’influence n’est pas forcément le pouvoir visible et clinquant. L’influence, c’est agir partout, même quand cela ne se voit pas. Si les femmes veulent que leur condition s’améliore, si elles veulent être entendues et comprises, nous avons besoin des hommes ! Sinon, ce sera encore plus long. »
« Au boulot ! »
Féministe, mais pas Femen, elle considère que trop souvent : « la femme ressent un sentiment d’imposture lorsqu’on lui fait confiance ». En 2004, elle décide de quitter le cabinet de Dominique Perben, ministre de la justice pour pour créer son entreprise, c’est une nouvelle vie qu’elle désire. « J’étais enfermée dans les dorures de Place Vendôme, je voyais peu ma fille de quatre ans, j’étais dans un autre monde. Je voulais retrouver la vraie vie. » Installée dans le 9e arrondissement, elle se met « au boulot » et active ses réseaux. Elle devient experte en communication judiciaire et s’occupe entre autre du procès Clearstream. En 2010, elle lance le club Génération femme d’influence pour créer un lieu de discussion ou chacune peut apprendre des autres. Fort d’une centaine de membres, il prépare la 3e édition du Prix de la femme d’influence qui récompense la performance, mais aussi des valeurs qui sont chères à Patricia Chapelotte : l’audace, le courage, la responsabilité, l’optimiste et la bienveillance. « Je pense que les femmes se mettent trop de freins. Il faut se faire violence et foncer ! Ne pas avoir peur de l’échec. Si on tombe, on se relève. Nous sommes douées ! »
Lydia De Abreu