Nouvelle venue et élue dans l’équipe d’Alain Claeys à la mairie de Poitiers, Patricia Persico s’emploie à animer la ville et accompagner les projets.
Née à Alger en 1962, Patricia Persico arrive à Poitiers à l’âge de trois mois.
De formation littéraire, elle travaille pendant 20 ans à l’accompagnement à la création et transmission d’entreprise, au travers de Poitou-Charentes Création-transmission. « A l’époque, les différents dispositifs étaient encore peu connus. Aujourd’hui, c’est un acte plus naturel. Je m’occupais des parcours des créateurs, avec la mise en place de formations, d’outils, d’événements. Tous les acteurs de la création formaient un réseau d’accueil de proximité, le réseau Chance. » C’est ainsi qu’elle tombe dans la « marmite » de l’entreprise.
« Je rencontrais de nombreux chefs d’entreprise, de véritables créateurs, partis de rien et qui ont su évoluer. Ça a été une vraie chance. » De cette expérience, lui sont restées les valeurs liées à l’esprit d’entreprendre. « Avoir des projets, les mener au bout, travailler avec les autres, participer à l’économie locale … ce sont des notions qui font écho et qui m’ont marqué. »
Elle travaille ensuite au schéma régional de développement économique. « Toutes les collectivités étaient impliquées. De nombreuses conventions ont été signées pour organiser le développement économique au niveau régional. Au contact des élus, j’ai vu leur rôle complémentaire. Les collectivités sont des facilitateurs, après au créateur d’oser. » Aujourd’hui, elle est chargée d’études et d’analyses territoriales.
Ecouter et proposer
Bien que l’occasion de créer son entreprise ne s’est jamais (pas encore) présentée, cet esprit d’entreprendre, elle le développe dans son nouveau mandat d’élue. « C’est avant tout avoir envie de faire des choses, et pas seulement dans le milieu économique, mais aussi associatif ou privé. » Elue dans l’équipe d’Alain Claeys en mars dernier, elle est adjointe en charge du commerce, des foires et marchés, de l’animation dans la ville, du tourisme et de la publicité commerciale et enseignes. « J’ai commencé par un temps d’écoute et d’analyse. Il y a des choses à faire, certaines pas faciles, mais nous avons plusieurs projets et je suis épaulée par des services réactifs. »
Elue en 1988 dans une commune de 1 200 habitants près de Chauvigny, « il fallait alors encore plus d’ingéniosité et de pugnacité. C’est peut-être plus difficile pour une femme qu’un homme de s’imposer en politique, mais cela tend à s’améliorer. En revenant habiter sur Poitiers, j’avais envie de mener des projets, d’agir, d’être utile. » Avec son envie d’écouter et de faire, Patricia Persico tente d’améliorer notamment l’image du centre-ville. « C’est un lieu de commerce, mais aussi de vie, de balade. Les Poitevins doivent venir le redécouvrir. Il y a des problèmes, nous en sommes conscients, mais il faut que les commerçants eux-mêmes rétablissent un climat plus serein. Comme avec Poitiers le Centre, ma porte leur est ouverte. »
Très active sur les réseaux sociaux, cette présence sur internet lui permet « d’abaisser les distances, de renforcer des contacts, d’être interpellée, de prendre aussi la température de la ville. C’est important de sentir ce qui se passe, c’est encore un autre canal pour voir la ville. J’aime ma ville. Dans mes différentes rencontres, à Poitiers et ailleurs, je la représente, je porte son image. Le Poitevin ne regarde peut-être pas assez son environnement. Architecture, patrimoine, culture, entreprises … chacun peut en être fier. »
Mathilde Wojylac