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Pictabag veut lutter contre le gaspillage alimentaire

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Pictabag veut lutter contre le gaspillage alimentaire

Six étudiants de l’IAE ont décidé de commercialiser un doggy bag poitevin. Une douzaine de restaurateurs ont décidé de proposer à leurs clients ce moyen d’emporter le non-consommé.

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Six étudiants de l’IAE ont décidé de commercialiser un doggy bag poitevin. Une douzaine de restaurateurs ont décidé de proposer à leurs clients ce moyen d’emporter le non-consommé.

Dans le cadre de leur cursus universitaires, six étudiants de l’IAE de Poitiers, issus du pôle Info-com, ont choisi de tenter l’expérience d’Entreprendre pour Apprendre.

L’idée est de monter un projet d’entreprise, de start-up, de A à Z, en “conditions réelles“. Ils sont suivis par un parrain, Christian Poirault, dirigeant d’APE Etiquettes à Neuville-de-Poitou, un expert-comptable et un professeur Olivier Coussi. « A l’issue d’un grand brainstorming, nous sommes partis sur l’idée du doggy bag, présente Samuel Jeanne, directeur de Pictabag. Cette pratique n’est pas encore très développée en France, elle présentait donc un beau potentiel. » Le principe est de fournir au restaurateur une boîte adaptée pour que le client, s’il le souhaite, puisse emporter les restes de son repas. « Le cadre juridique nous était également favorable car depuis le 1er janvier, la loi sur les biodéchets oblige certains restaurants (faisant plus de 150 couverts par jours) à trier et recycler le contenu de leurs poubelles ou mettre en place des actions pour lutter contre le gaspillage alimentaire. La sensibilisation fait aussi partie de notre démarche. »

1 300 pictabags vendus

Les rôles ont été distribués : Samuel Jeanne est donc le directeur, Valentine Drouin et Kenzy Gasmi, les commerciaux, Anne-Marie Doumbouya, responsable des relations presse et des réseaux sociaux, Léandre Alloing, de la veille et Simon Picard, des achats. « Nous venons tous de formations différentes, précise Valentine Drouin, du coup nous nous sommes assez bien complétés et répartis les tâches. L’entreprise est une scop, les décisions se prennent à six, chacun à la même voix. »

L’équipe a commencé par réaliser un sondage sur des pages Facebook locales. « Nous avons eu de bons retours, plus de 550 personnes ont répondu en quelques jours, souligne Samuel Jeanne. Nous avons intégré certaines remarques dans les caractéristiques du produit. » Un questionnaire a également été soumis à 50 restaurateurs (sur 130 au niveau de Poitiers). « Même si nous sommes une expérience éphémère, cela leur permet de tester le dispositif, le produit. Pour eux, le doggy bag est un service gratuit, le plus important était donc le prix. C’est là que nous avons donc proposé une valeur ajoutée. La boîte devenant un support de communication grâce à une étiquette personnalisable. » La boîte est en papier craft, recyclable, prévue pour le contact alimentaire, mico-ondable, étanche, résistante au froid, dépliable pour former un bol/assiette. « Aujourd’hui, une douzaine de restaurateurs sont touchés, dont le premier le Caribou Café, soit près de 1 300 boîtes vendues. Nous sommes plutôt contents de l’accueil et de ce résultat. » Ils se préparent désormais pour le salon du 24 mars à La Rochelle.

M. W.

La page Facebook de Pictabag.

Le goût de l’entrepreneuriat

ils sont très satisfaits de cette expérience. « Nous avons dû nous débrouiller seuls, mettre les mains dans la création d’entreprise, explique Samuel Jeanne. Nous avons dû chercher par nous-mêmes, c’est compliqué, mais très formateur. Aujourd’hui, si je devais retenter l’aventure, je perdrais moins de temps sur certains aspects. » Pour Valentine Drouin, l’expérience a été « intense ». « Nous avons pu allier théorie et pratique, mettre en application directement ce que nous apprenions. Dans cette aventure, il faut être polyvalent. Au final, je me dis que je suis peut-être faite pour l’entrepreneuriat. » Même enthousiasme du côté d’Anne-Marie Doumbouya. « Nous avons une licence théorique, là, c’est de la pratique. Il faut apprendre par soi-même, par exemple pour moi construire un communiqué de presse. Aller parfois sur des domaines où on est pas très à l’aise, comme le démarchage dans mon cas et apprendre à vendre un produit. C’est une expérience très positive et valorisante. » Tous le disent, ils sont ravis de s’être confrontés à la création d’entreprise et sont prêts à retenter l’expérience plus tard.

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