En Vienne, les organisations syndicales et patronales viennent de signer un nouvel accord fixant à quatre le nombre de dimanches travaillés dans l’année. « Le premier accord de ce type a été conclu en 2003, avec déjà les mêmes parties prenantes, explique Jean-Bernard Lassale, vice-président à la Chambre de commerce et d’industrie. Les salariés comme les dirigeants ont besoin de repos, cet accord fixait à trois les dimanches travaillés dans l’année en Vienne, au lieu de cinq. Aujourd’hui, avec la nouvelle loi, la limite est à 12. Tous le monde souhaitait une évolution, sans tout casser, nous avons travaillé tous ensemble pour nous arrêter à quatre dimanches, en insistant aussi sur la présence ces jours là de salariés volontaires. » A la suite de cet accord, un arrêté préfectoral est pris. L’accord fait loi pour le secteur des bijoux, vêtements, chaussures et grande distribution. « La Vienne n’est pas une zone touristique. Cela ne sert à rien d’ouvrir plus qu’il n’en faut, au contraire. » Trois dimanches sont pris pour la fin d’année, en décembre, le quatrième peut être pris de janvier à octobre pour les soldes, une foire, un événement …
« Il est en réalité très peu utilisé. » Et les organisations syndicales sont satisfaites : « Mieux vaut un accord, que rien du tout, note la CFTC. Il y a ainsi une harmonisation entre tous les commerces et pour tous les collaborateurs et pas de concurrence déloyale. » La CFDT rajoute : « Le travail le dimanche doit rester une exception. Certains maires n’ont pas reconnu cet accord pourtant les acteurs économiques et les chefs d’entreprises ont pris partie. Nous sommes là pour le réaffirmer, pour informer les maires, les commerçants et leurs salariés. Et la loi réaffirme la protection des salariés sur les questions de volontariat. C’est un accord équilibré. »
M. W.